Défenseur de la ruralité, passionné de photos et habitant à Baslieux, Lionel Boudart a joué le reporter agricole sur les fermes de la famille Pierçon, installées au village. Il couche sur le papier le fruit de ses pérégrinations. Cela va donner un très beau livre, à destination du grand public, actuellement en prévente. Avant-goût.
A 54 ans, Lionel Boudart reste fortement imprégné de la ruralité au sein de laquelle il a vécu depuis sa prime jeunesse passée à Cutry. S’il exerce la fonction prenante de directeur général des services de la ville d’Homécourt, il réside à Baslieux, un village d’un peu moins de 600 habitants au sud de Longwy. Une commune dont il fut le premier magistrat pendant deux mandats, avant de prendre du recul pour raisons professionnelles.
« J’ai toujours été convaincu que les paysages qui nous entourent sont, avant tout, modelés par le travail de nos agriculteurs », s’enflamme l’homme qui se revendique photographe amateur et qui ne quitte pas son boitier au fil de ses balades. « Du champ de blé qui borde notre route le matin et que l’on retrouve couvert de bottes de paille le soir, avant de découvrir une parcelle labourée le lendemain matin… Je vois les campagnes immobiles l’hiver, soudain de nouveau s’animer quand les troupeaux occupent nos vertes prairies ».
Encore quelques récoltes à mettre en boîte
La période de confinement imposée par l’émergence de la Covid 19, le libérant de nombreuses obligations, il va mettre en œuvre son projet : coucher sur le papier ses images objectives de la vie à la ferme.
Lionel Boudart jette son dévolu sur la famille Pierçon, installée à Baslieux « sur deux exploitations, où cohabitent trois générations, au fil des quatre saisons ». L’initiative est vécue avec enthousiasme par les Pierçon qui acceptent volontiers de servir de « support » et vont ouvrir sans retenue leurs portes, facilitant son immersion au photoreporter. « Un gros travail » dont Lionel confie les souvenirs les plus marquants : le réveil à deux heures du matin pour un vêlage ; la moisson de nuit ; le contact avec les animaux... Tout cela donne une série impressionnante de clichés quasi exhaustive de l’activité agricole.
Lionel Boudard en a sélectionné plusieurs centaines, pour les placer aux côtés de photos issues des archives Pierçon, afin de refléter le quotidien d’une famille de paysans sur 250 pages. « Cet ouvrage sera imprimé essentiellement en noir et blanc pour nuancer, la couleur surgira toutefois pour transmettre les odeurs ». Aux images, il apporte « un peu de commentaires, pas trop technique, avec des citations et des poèmes », car sa cible est tout public.
Pour permettre l’autoédition de son ouvrage, Lionel Boudart a opté pour la prévente au prix de 30 €. Cent cinquante réservations suffiraient à «équilibrer les frais engagés. Quarante cinq lui sont déjà parvenues. Le site pour commander s’ouvre sur une formidable adaptation de la chanson de Renaud « Dès que le vent soufflera ». Traduite en « Dès que le blé donnera » par Lionel « Boud’Art », lui-même.