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Glanage solidaire au Jardin de Mottières

Fabienne, Benoît et Thomas Cusin ont accueilli, à Villey-Saint-Etienne, un groupe de demandeurs d’asile, basés au CADA d’Essey-lès-Nancy. Photo : JL.Masson
Fabienne, Benoît et Thomas Cusin ont accueilli, à Villey-Saint-Etienne, un groupe de demandeurs d’asile, basés au CADA d’Essey-lès-Nancy. Photo : JL.Masson

Dans le cadre de l’opération « On mange quoi demain », initiée par le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, l’association Solaal Grand Est, qui promeut le don de denrées agricoles, a organisé une action de « glanage-transformation » à l’intention d’un public de demandeurs d’asiles.

En partenariat avec la Banque Alimentaire 54, Lortie et le restaurant solidaire « la Cantoche » de Nancy, Solaal Grand Est a accompagné un groupe de ressortissants de l’association CADA (Centre d’accueil de demandeurs d’asile) au Jardin de Mottières, à Villey-Saint-Etienne, lundi 11 octobre.  

Ici Benoît et Fabienne Cusin ont installé leur entreprise de maraîchage en 2009. En bordure des 3,50 hectares de terrains familiaux, un petit magasin de vente directe a été implanté. « Nous cultivons tous les légumes qui poussent en Lorraine », explique Thomas, le fils qui a rejoint ses parents en 2017.

L'appel du coeur

Les Cusin sont ouverts à toute initiative de solidarité. Ils ont implanté, au printemps, une jachère fleurie dont le produit de la vente sera reversé aux Restos du Cœur. Ils ont répondu favorablement à la demande d’Amandine Pasquier, la coordinatrice de Solaal, pour accueillir un groupe de demandeurs d’asile dans leur jardin.

Leïla, une Géorgienne, montre beaucoup d’enthousiasme à la vue de la diversité des plantations du Jardin de Mottières. Elle serait prête à y travailler…  Un état d’esprit que remarque immédiatement Benoît Cusin, en quête de personnel âpre à la tâche. En pleine saison, les trois associés emploient huit personnes, dont un franco-tchadiens, trois marocains et deux cambodgiens. Autant de collaborateurs recrutés par l’intermédiaire de connaissances et payés honorablement au Smic. Le chef d’entreprise voudrait faire plus en direction des demandeurs d’asiles, mais se heurte aux contraintes administratives pour l’obtention de papiers officiels. Il serait prêt à remuer ciel et terre, pour faire avancer le sujet, persuadé que son activité est pourvoyeuse d’emploi.