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Collège de Villerupt, l’expérience du panier transfrontalier

Matthieu Perreaux, responsable commercial de la coopérative « En direct de mon élevage », livrant 65 kg de viande limousine bio, le 18 mai. Photo : JL.Masson
Matthieu Perreaux, responsable commercial de la coopérative « En direct de mon élevage », livrant 65 kg de viande limousine bio, le 18 mai. Photo : JL.Masson

Le projet Aroma (Approvisionnement régional organisé pour une meilleure alimentation) fédère vingt-trois acteurs de Lorraine, de Wallonie, du Luxembourg, de Sarre et de Rhénanie-Palatinat, en vue d’organiser un approvisionnement transfrontalier en produits alimentaires de proximité, en direction de la restauration hors domicile.

Le Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle en assure la coordination sur une période de quatre ans et demi jusqu’au 31 mars 2022. Aroma est soutenu par le Feder européen et d’autres financeurs comme la Région Grand Est et la Draaf. La démarche a été inspirée des paniers collèges lancés dès 2013 dans le Toulois et qui a essaimé sur tout le territoire départemental depuis, en collaboration avec l’association les Fermiers Lorrains et la coopérative Paysan Bio Lorrain. « A partir de 2018 sur le Pays-Haut, rappelle Sophie Lewandowski, cheffe de projet Aroma. Nous complétons désormais avec une offre transfrontalière expérimentée l’an dernier et opérationnelle depuis janvier 2021 ».

En direct de Wallonie

Le 18 mai, le collège de Villerupt recevait la livraison de 65 kg de viande Limousine bio, en provenance de la coopérative « En direct de mon élevage » d’Arlon, qui rassemble 120 éleveurs en Wallonie, naisseurs-engraisseurs de bovins. « Nous avons investi dans une salle de découpe, l’atelier permet de fabriquer des saucisses, de la viande hachée et des carbonades », explique Matthieu Perreaux, le responsable commercial.

Au-delà de l’exemplarité de la micro-expérience du collège de Villerupt, la demande alimentaire de la restauration collective à l’échelle du Grand Est est estimée à 460 millions de repas annuels. Ce qui représente des tonnages impressionnants de légumes, fruits, blé, pommes de terre, viande, ainsi que de litages de lait. AROMA estime que si la production est suffisante dans chaque pays pour certains aliments, ce n’est pas le cas pour d’autres denrées de base, comme la viande bovine, la carotte et la poire, pour lesquels les échanges transfrontaliers s’avèreraient très complémentaires.