Vous êtes ici

Gaec des Brimbelles, un bâtiment pensé pour le confort des animaux et des hommes

La famille Claudepierre ouvre les portes de son nouveau bâtiment d’élevage le 7 octobre, en partenariat avec Sodiaal Union. Photo : Alexandre Lescure.
La famille Claudepierre ouvre les portes de son nouveau bâtiment d’élevage le 7 octobre, en partenariat avec Sodiaal Union. Photo : Alexandre Lescure.

Opérationnel depuis l’automne 2019, le nouveau bâtiment vaches laitières donne pleinement satisfaction à Fabienne, Francis, et Mathieu Claudepierre. Les trois associés du Gaec des Brimbelles ouvrent les portes de leur élevage le 7 octobre, en partenariat avec Sodiaal Union.

Quand Mathieu Claudepierre a rejoint ses parents, Fabienne et Francis, sur l’exploitation familiale, en janvier 2016, les trois associés avaient déjà dans l’idée de construire un nouveau bâtiment. La famille prend son temps pour réfléchir les aménagements. Elle multiplie les visites d’exploitations. L’année 2017 est celle de la réflexion, 2018 sonne le temps des travaux.

Le choix de l’emplacement est conditionné par celui de la laiterie, de la méthanisation et de la présence de la route départementale à proximité. Le bâtiment de 72 m x 42 m accueille cent cinquante logettes avec tapis et menue-paille, deux couloirs d’alimentation extérieurs, cinq allées avec racleurs automatiques à chaîne, dont un équipé d’une barrière poussante. « Les sols ont été rainurés pour éviter que les vaches ne glissent ».

Le bois a été privilégié comme matériau de construction, « pour le bien-être animal, l’esthétique, et ça ne coûte pas plus cher qu’un bâtiment métallique », confie Matthieu Claudepierre. L’orientation (sud-est/nord-ouest) a été réfléchie selon le sens du vent et de la pluie. « Nous sommes dans un secteur très venteux. Nous avons privilégié la ventilation naturelle. Elle est gérée par des rideaux roulants de part et d’autre du bâtiment. En été, les vaches ne sortent que la nuit, nous les affourageons en vert la journée ».

Production de lait en hausse

Pour la traite, le choix s’est porté sur un roto 24 places, traite par l’arrière et alimentation intégrée. Le roto a été installé « à ciel ouvert », « pour limiter la présence des mouches ». Toutefois, les associés ont la possibilité de dérouler une bâche en hiver pour limiter le froid. Le roto est, par ailleurs, doté d’un plancher réglable en hauteur pour s’adapter au trayeur et garantir le confort de travail.

L’investissement total se monte à 900.000 euros dont 75.000 euros de subventions de la Région.

Le nouveau bâtiment a été mis en fonction en novembre 2019. « Nous avons augmenté le troupeau à mon installation, les animaux étaient à l’étroit dans l’ancien bâtiment. La production est passée de 6000 à 5000 l de lait par an. Depuis qu’elles ont intégré le nouveau bâtiment, la production est repassée à 6.500 l/VL/an », témoigne Mathieu Claudepierre. Le niveau sanitaire du troupeau s’est également amélioré. « Nous avons eu un peu plus de charges alimentaires en 2020, car les vaches produisent plus, et nous avons dû acheter des fourrages à cause de la sécheresse ». Toutefois, le chiffre d’affaires a été multiplié par deux entre 2019 et 2020.

 

 

L’exploitation en bref

-Main d’œuvre : 3 associés, 6 salariés dont 4 sur le Gaec (2 temps plein, un mi-temps et un tiers temps) et 2 sur la Sarl (structure dédiée à la méthanisation)

-SAU : 113 ha dont 10 ha de cultures (3 ha de céréales et 6 ha de sorgho) et le reste en herbe

-Cheptel : 120 vaches laitières

-Production : 650 000 l en 2020, dont 350 000 l transformés sur la ferme

-Exploitation en agriculture bio

-Unité de méthanisation de 400 kWe en cogénération