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Coopérative Agricole Lorraine, gagner en réactivité pour l’adhérent

Le choix d'un prix d'acompte minimum garanti est désormais possible pour l'agriculteur. Photo : DR
Le choix d'un prix d'acompte minimum garanti est désormais possible pour l'agriculteur. Photo : DR

La Coopérative Agricole Lorraine a renoué, début juillet, avec des réunions sur le terrain en présentiel, après une année de privation imposée par les restrictions sanitaires. Le président, Jean-Paul Marchal, a confirmé qu’un gros travail avait débuté pour dessiner les contours de la future gouvernance de l’entreprise.

En jeu, les missions de l’administrateur de demain « avec des dossiers qui se complexifient » et le repérage en amont des futurs élus. Pierre-Yves Simonin, à la tête de la « commission adhérents » veut « redonner de l’attractivité à ce poste ». La transformation du modèle agricole en cours « et donc de celui de la coopérative » devrait aider à y conduire.

Les maîtres-mots contenus dans le projet Lorraine 2025 de la Cal sont « la performance, le revenu des agriculteurs et un accompagnement en évolution, fonction des enjeux économiques, environnementaux et sociétaux », rappelle Jean-Paul Marchal. Ce que Pierre-Yves Simonin traduit par « ramener de l’efficience économique chez nos adhérents. Cela passe par la création d’une structure beaucoup plus réactive ». En un mot la réorganisation de la coopérative par métiers, avec un pilote pour les flux.

Optimiser les flux logistiques

Une des premières décisions tangibles se situe dans « l’optimisation des flux logistiques ». Concrètement la majoration de stockage de 2 € habituellement versée en septembre et mars est supprimée. Elle est remplacée par une prime de 2 € sur toutes les tonnes, « si un objectif de compétitivité de la coopérative est recherché par le biais d’un départ ferme par camion vers la zone portuaire ». La stratégie en faveur du prix moyen sera ainsi revue, dans le sens d’une diminution de la marge de la coopérative en faveur d’un meilleur revenu aux adhérents, argumente Pierre-Yves Simonin.

La bonne tenue des cours du blé à l’automne 2020, avec des perspectives rémunératrices pour l’automne 2021, a conduit à proposer un prix d’acompte minimum garanti à 145 €/t. Pour obtenir le prix final, il faudra ajouter le complément protéines, la prime blé plus, la fidélité et les 2 € de stockage. « Faut-il aller plus loin dans les différentes espèces, pour vous apporter de la sérénité ? questionne le responsable. Notre objectif est que le prix que l’on vous donne vous assure le fonctionnement de votre exploitation, en fixant le plus bas, au-dessus de votre niveau de rentabilité ». L’avantage pour la coopérative est de connaître d’entrée un volume à commercialiser, ce qui n’est pas le cas avec le prix moyen constaté en fin de campagne.

Emergence du pôle services

Les évolutions en cours à la Cal conduisent à « l’émergence du pôle services ». L’embauche de Pierre-Louis Henn, en tant qu’animateur « relation commerciale » est intervenue dans ce cadre. Son rôle est de fournir une meilleure communication sur la commercialisation des céréales, en aidant les adhérents à mieux vendre, en fonction de leur profil. L’accompagnement se pratique en venant en appui aux agents de relation cultures. Des systèmes d’assurance "vente anticipée" ou "resemis" sont à l’étude, pour offrir une meilleure lisibilité.