L’assemblée générale de la Fdsea a dû se tenir par visioconférence le vendredi 26 mars. Elle était pilotée par Luc Barbier.
La secrétaire générale, Sophie Lehé, est revenu sur le caractère atypique de l’année écoulée. « Les agriculteurs n’ont pas arrêté leur activité et la FDSEA sera restée présente à leur côté », considère-t-elle. D’abord l’indispensable conseil individuel, à l’heure des déclarations Pac. Il s’agissait, en plus, de décrypter les règles spécifiques décrétées par le gouvernement, pour les rendre accessibles aux agriculteurs.
L’autre facette de l’action se situait dans la démarche collective de coordination au sein du Caf (Conseil de l’agriculture française) départemental. « L’agriculture a retrouvé un temps sa place dans le cœur des concitoyens et dans le réacteur de l’économie française ». Mais la pression gouvernementale est revenue à la charge. Directives nitrates, plan polinisateurs, acharnement à vouloir supprimer engrais et phytosanitaires montent en puissance.
Zones intermédiaires
Du côté du prix des produits agricoles, la loi EGALIM ne produit pas les succès escomptés. Daniel Perrin, le trésorier de la FDSEA, par ailleurs secrétaire général de la FNPL, rappelle que l’association spécialisée a calculé un prix du litre de lait, en dessous duquel il ne pouvait être vendu. Cet indicateur ressort à 0,74 €/l. Le syndicalisme est déterminé à imposer « une tolérance zéro, à compter du 1er avril ». La surveillance va donc commencer un peu partout sur le territoire.
Une ligne rouge vient d’être franchie sur le terrain des calamités sécheresse, déplore Sophie Lehé. Paris veut faire des économies. « Nous n’accepterons pas ce coup de rabot, le ministre devra revoir sa décision », exige la secrétaire générale.
Un autre sujet retient toute l’attention de Luc Barbier, celui de la négociation de la future politique agricole commune (PAC). Le président de la Fdsea ne retrouve pas pris en compte la situation problématique des zones intermédiaires. C’est pour lui « une absolue nécessité de se faire valoir ».
Le "Green Deal" difficilement applicable
Même préoccupation au sujet du « Green Deal », le pacte vert promis par Bruxelles et jugé « quasiment inapplicable sur nos territoires ». Luc Barbier a déjà sorti sa calculette et chiffre à 12.000 € par exploitation la ponction qui viendrait sanctionner cet amoindrissement du premier pilier.
Le président de la Fdsea, accompagné de ses alter ego de JA et de la Chambre d’agriculture, a rencontré le préfet Arnaud Cochet jeudi 1er avril. Le CAF départemental réunira tous les présidents des organisations professionnelles le 9 avril. Et l’ensemble des parlementaires seront invités à une séquence explicative le même soir.