La réforme de la Politique Agricole Commune pour 2023 est en cours de finalisation et les discussions européennes reprennent ce vendredi 30 avril.
Les mesures proposées dans ce projet, mais également leur mise en œuvre dans le Plan National Stratégique du ministre de l’Agriculture, vont conduire à exclure et sanctionner injustement un nombre important d’agriculteurs privés des aides de la PAC par une réglementation inadaptée et injuste, considèrent la FDSEA et JA de Meurthe-et-Moselle. Ils participent à la manifestation orchestrée par la FRSEA Grand Est devant le Parlement européen à Strasbourg, ce jour.
Une soixantaine de tracteurs prennent le départ de leurs exploitations lorraines ce matin pour rejoindre Strasbourg par l’A4. « Les agriculteurs lorrains ont déjà subi lourdement les conséquences économiques des réformes précédentes. Il est urgent et légitime de s’interroger sur cette destruction progressive du modèle agricole familial de la polyculture-élevage. Après le textile, le charbon et l’acier, l’agriculture Lorraine va-t-elle rejoindre les rangs des secteurs économiques sacrifiés ? » questionnent les deux syndicats, dans un communiqué publié le 29 avril.
Une agriculture résiliente
Et de prendre fait et cause pour une agriculture « vertueuse, adaptée aux contraintes du sol et du climat de son territoire ». C’est cela l’agriculture des régions dites intermédiaires. La complémentarité des productions animales et végétales sont des atouts économiques, sociétaux et environnementaux incontestables que les gouvernants sont appelés à reconnaître et valoriser.
« Vouloir imposer à notre modèle agricole la transposition de règles nationales inadaptées et agronomiquement incohérentes revient à condamner les exploitations qui font vivre nos familles », argumentent la FDSEA et JA 54.
Et de s’engager pour le maintien et le développement sur les territoires d’une agriculture résiliente qui garantisse la souveraineté alimentaire des concitoyens, tant sur les plans qualitatifs que quantitatifs. « Une démarche constante de progrès. Pour répondre à ce challenge, pour pouvoir continuer à faire vivre et évoluer l’agriculture des régions intermédiaires, pour assurer le renouvellement des générations par l’installation de jeunes agriculteurs, nous avons besoin d’une PAC juste et équitable », conclut le communiqué.