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Semis simultané de prairies et méteils, des résultats prometteurs

 Au 1er juin, après récolte du méteil mi-mai, la prairie est déjà bien implantée. Photo : A.Legendre
 Au 1er juin, après récolte du méteil mi-mai, la prairie est déjà bien implantée. Photo : A.Legendre

Cette année, la chambre d’Agriculture de Meurthe-et-Moselle teste une nouvelle modalité de semis de prairies sous couvert, dans ses plateformes d’expérimentation sur les méteils. Une pratique "prometteuse", selon Amélie Boulanger, conseillère herbe et fourrages à la CDA 54.

En pratique, il s’agit d’implanter en simultané un méteil avec une luzerne ou une prairie associant graminées et légumineuses, au 15 octobre, après le retour des pluies. Le méteil couvre rapidement le sol, évitant le salissement et laissant le temps à la prairie de s’implanter. Au printemps suivant, il doit être récolté en immature, pour favoriser la reprise de la prairie avant l’été. On peut alors espérer une première exploitation en fauche ou au pâturage à l’automne.

« Cette technique ajoute une possibilité. Elle permet de répartir le risque, avec des chantiers d’implantation à différents moments de l’année. La ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou, dans le Maine-et-Loire, la pratique depuis plusieurs années. Nous voulions vérifier si c’était possible sous nos climats », indique Amélie Boulanger, conseillère herbe et fourrages à la chambre d’Agriculture.

En regardant les parcelles début juin, on comprend pourquoi la conseillère qualifie cette technique de « prometteuse ». Après la récolte du méteil, la prairie est présente, bien implantée. Quelques points de vigilance sont tout de même à noter : « Il est important de ne pas semer trop tôt, avant le 15 octobre, pour que les plantes ne soient pas trop développées lors des périodes de gel en hiver. Il faut également prendre garde à ne pas faucher trop bas lors de la récolte du méteil, au risque que la luzerne en souffre. Ici, nous avons récolté à la motofaucheuse, et si la prairie a bien récupéré, la luzerne a plus de mal », explique Amélie Boulanger.

La chambre d’Agriculture continuera cette expérimentation, pour conforter ces résultats sur plusieurs années.

 

 

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