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Des mirabelles bien calibrées chez Pascal Petitot

70 % de la production est récolté mécaniquement. Photo : A.Legendre
70 % de la production est récolté mécaniquement. Photo : A.Legendre

Si les gelées noires d’avril ont impacté la production de mirabelles, les fruits restants sont beaux et bien calibrés. Chez Pascal Petitot, à Ferrières, l’ambiance de récolte est donc bonne, malgré une perte estimée de 30 à 40 % de la production.

Jeudi 26 août, sept heures du matin, le brouillard n’est pas encore levé sur la plaine mais la récolte a déjà commencé pour l’équipe de Pascal Petitot, à Ferrières. Les saisonniers sont à leurs postes autour de la machine  : certains trient, d’autres s’occupent des charger les caisses ou de dérouler la bâche qui accueillera les fruits lorsqu’ils tomberont. Ils sont une dizaine de jeunes, lycéens ou étudiants, venus des villages alentours. La récolte est également une histoire de famille : les enfants et la nièce de Pascal Petitot sont présents. Le chef d’exploitation supervise le chantier, s’assure que tout se passe bien et se charge des manœuvres à chaque changement de ligne. 

Une perte de 30 à 40 % de la production

L’ambiance est bonne malgré la fraicheur : « c’est toujours mieux que les grosses chaleurs, même s’il fait un peu frais pour un mois d’août », confesse Pascal Petitot. Toutefois, l’importante rosée mouille les fruits. Si ce n’est pas très important pour les fruits récoltés mécaniquement, « car ils seront travaillés dans la journée », explique l’agriculteur, cela pose un problème pour la cueillette. « On ne peut pas cueillir des fruits mouillés, destinés à être commercialisés en fruits de bouche, car ils s’abîmeraient trop vite. L’équipe de cueillette doit donc attendre qu’ils sèchent », ajoute-t-il. Pascal Petitot estime qu’environ 70 % de sa production est récoltée mécaniquement et 30 % à la main. 

Les gelées du mois d’avril ont impacté la production des vergers. Ceux en fond de vallée ont été les plus touchés ; certains arbres sont vides. Pascal Petitot estime qu’il a perdu « entre 30 et 40 % de sa production en mirabelles et la moitié en quetsches». Toutefois, le chef d’exploitation ne s’estime pas à plaindre, car « certains voisins ont tout perdu ».

De plus, même si la production sera moindre, les mirabelles restantes sont « belles, le sucre est bien présent et elles sont grosses. Nous n’aurons pas de problème pour répondre au cahier des charges de l’IGP ». Et pour cause, certains fruits font jusqu’à 30 mm, bien au-dessus du seuil minimal de 22 mm demandé par l’IGP mirabelles de Lorraine ! Les maladies ne sont pas non plus problématiques cette année, bien qu’un peu de monilia s’invite désormais, à cause des pluies estivales.

La production vendue à Végafruits

Outre la trentaine d'hectares de vergers, Pascal Petitot exploite 150 hectares de céréales en individuel. Toute sa production, que ce soit en fruits ou en céréales, est vendue aux coopératives Végafruits et Cal. « Les coopératives permettent de mutualiser le risque. Si une année, il y a un excédent de production, on est assuré de vendre quand même », estime l’agriculteur. Limiter les risques, c’est aussi une des raisons pour laquelle Pascal Petitot associe vergers et céréales : « Les vergers sont un moyen de diversifier ma production, et de ne pas tout miser sur les céréales. C’est une sécurité ».