5 000 tonnes de mirabelles sont attendues cette année, pour les 25 ans de l’IGP mirabelles de Lorraine.
C’est la saison des mirabelles ! La récolte a commencé le 14 août et devrait se poursuivre jusque fin septembre. Elles seront récoltées dans mille hectares de vergers appartenant à cent cinquante producteurs. Plus de mille saisonniers venus principalement de Lorraine ou alentours viendront leurs prêter main forte, jusque début octobre. Si les vergers lorrains n’ont pas été épargnés par les gelées noires du mois d’avril, l’association mirabelles de Lorraine est tout de même optimiste : 5 000 tonnes de fruits sont attendues cette année, ce qui représente à peu près une demi-récolte. « Ce chiffre cache également une grande disparité entre les exploitations et même selon les vergers au sein des exploitations. Certains producteurs ont beaucoup perdu lors des gelées, tandis que pour d’autres, la récolte devrait être bonne », commente Bruno Colin, directeur de Vegafruits, coopérative spécialiste de la mirabelle de Lorraine.
"Bonnes, très belles et juteuses"
Pour la mirabelle de Lorraine, l’année 2021 n’est pas seulement celle des gelées noires ; elle fête aussi les vingt-cinq ans de son IGP. Elle est le premier fruit à avoir obtenu cette certification, en 1996. L’obtention de l’IGP est soumise à un cahier des charges, comportant plusieurs critères, dont les suivants : les mirabelles doivent être cultivées en Lorraine, les vergers ne doivent pas accueillir plus de quatre cents arbres par hectare, la récolte ne doit se faire qu’à partir d’une coloration, d’une somme de température et d’un taux de sucre bien précis, et leur calibre ne doit pas être inférieur à 22 mm. Enfin, la traçabilité des fruits est assurée du verger au consommateur.
Chaque année, 35 % des mirabelles sont vendues en fruits de bouche et 65 % sont transformées en oreillons surgelés, purées de fruits, grignotines, sirop ou encore eau de vie. Les mirabelles devraient être disponibles à partir du 18 août sur les étals, et « elles sont très bonnes et très belles, juteuses et craquantes. Nous avions peur que les conditions climatiques aient impacté les taux de sucre, mais pour l’instant, ce n’est pas le cas », confiait Bruno Colin le 16 août, après deux jours de récolte.