Appelée à renouveler son contrat avec son acheteur Eurial, l’Oplase n’entend pas céder sur les fondamentaux, en particulier la gestion des volumes de lait. Quant au prix payé, les producteurs lancent un cri d’alarme pour obtenir une meilleure valorisation. Condition sine qua non afin d’intéresser des jeunes.
L’Organisation des Producteurs de Lait Seine et Est (OPLASE) fédère 376 éleveurs répartis sur huit départements, dont trois situés dans le Grand Est : la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle et le Haut-Rhin. Les livraisons, qui ont porté sur un peu plus de 204 millions de litres en 2020, sont effectuées en direction d’Eurial Ultra Frais (UF).
L’assemblée générale s’est tenue le 16 septembre, à Allain (54), sur le territoire d’un des adhérents de l’Oplase, l’Union des groupements de vente de lait (Ugvl) de Vézelise-Colombey-lès-Belles, sous la présidence du Haut-Rhinois, Michel Rohrbach. Dans sa mission de gérer les volumes contractuels de lait à produire, l’Oplase a transféré 32 millions de litres sur les cinq dernières années. Outre la redistribution entre producteurs et les prêts de campagne, cette gestion a permis de rendre possible l’installation de 39 jeunes agriculteurs. Au total, 351 dossiers ont été menés à bien.
Contrat revu au 1er janvier
L’autre angle de travail se situe dans la négociation des clauses du contrat de vente de lait et les relations avec le transformateur Eurial UF. Un contrat qui vient justement à échéance le 31 décembre prochain, et qui suscite d’âpres discussions. Ce qui va changer le 1er janvier : le volume contractuel de l’Oplase sera diminué de 15 Ml pour tenir compte des arrêts d’activité. La référence de chaque producteur reste identique, de même que l’allocation de 200.000 l aux Ja.
Un tableau comparatif des prix servis en 2020 place Eurial UF dans le trio de queue des acheteurs de l’Est de la France, à 323,05 €/1.000 l. Sur les neuf premiers mois de 2021, une hausse moyenne de 15,11 € a été enregistrée. Cela ne suffit manifestement pas à contenter les producteurs, à entendre Patrick Martin, le secrétaire qui relève « de nombreux points d’achoppement dans l’application de la loi EGALIM ». Avant de qualifier la négociation de l’accord-cadre de « lourde et fastidieuse ».