Une soixantaine de brebis de race Est à Laine Mérinos seront présentes à Lunéville, à l’occasion d’Elevage en Fête. L’occasion de (re)faire la connaissance avec cette race ovine très locale, présente principalement dans le quart nord-est de la France.
L’Est à Laine Mérinos trouve son origine dans la région de Wutemberg, dans le sud-ouest de l’Allemagne. La race s’est implantée dans les régions limitrophes, Alsace et Lorraine, au gré des transhumances, à la fin du 19ème siècle. Aujourd’hui, l’Est à Laine Mérinos est présente essentiellement dans le quart Nord Est de la France. « Il n’existe pas de recensement officiel, mais on estime à 20 à 30.000 brebis Est à Laine Mérinos, actuellement, sur la Grande Région », indique Laurent Keller, conseiller ovin à la chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle, mis à disposition de l’association des éleveurs Est à Laine Mérinos.
L’Est à Laine Mérinos est une race de grand format : les béliers font entre 120 et 130 kg et les brebis de 75 à 90 kg. « C’est une race rustique, les brebis présentent de grandes qualités maternelles, une excellente fertilité, une bonne aptitude au dessaisonnement et elles se conduisent facilement en grandes troupes », indique Laurent Keller. L’Est à Laine Mérinos est utilisée aussi bien en pur qu’en croisement, avec la race Suffolk, « pour améliorer les aptitudes bouchères ».
35 béliers évalués chaque année
La sélection repose sur l’association des éleveurs Est à Laine Mérinos, qui dépend de l’organisme de sélection GEODE. Deux éleveurs ont récemment rejoint les sept adhérents historiques. A eux neuf, ils comptabilisent 3 200 brebis au contrôle de performance.
Parmi les adhérents historiques, l’exploitation agricole du lycée agricole de Pixerécourt, qui est aussi, depuis quelques années, centre d’élevage des jeunes béliers de race Est à Laine Mérinos. Trente-cinq béliers « prometteurs », issus des élevages adhérents, y sont regroupés début mai pour être évalués.
« Les béliers restent deux mois et demi minimum en bande. Une pesée de fin de lot est réalisée, en même temps que le pointage, à la fin de l’été. Cela conclut la période de détention obligatoire. Les adhérents ont fait le choix de les conserver ensemble jusqu'à la traditionnelle vente de béliers à Agrimax, afin de garder une homogénéité du lot », explique Laurent Keller.
En attendant la vente de béliers à Agrimax, le 29 octobre, les éleveurs de l’association se retrouveront à Lunéville. Une soixantaine de brebis concourront le samedi 11 septembre. Les trois sections seront jugées par Michel Colin, ancien conseiller ovin et animateur de la race, et Nathalie Caroux, éleveuse de 800 brebis Est Mérinos et Noire du Velay à Hénaménil.