Alors que la persévérance du GDS vient progressivement à bout des BVD, IBR, besnoitose et autre paratuberculose, les maladies émergentes font leur entrée dans la compétition. Les différents sérotypes de la fièvre catarrhale ovine nécessitent le renforcement des moyens de l’équipe, ainsi qu’un jeu collectif.
Ambiance sportive… jusque dans le discours du président, Hervé Dartoy, pour l’assemblée générale du Groupement de Défense Sanitaire (GDS) qui s’est déroulée le 6 décembre dans l’enceinte du stade Marcel Picot, à Tomblaine. D’entrée de jeu, le trésorier Régis Reinert a déposé au tableau d’affichage les comptes de l’exercice clos au 30 juin 2024. Des produits d’exploitation à hauteur de 1,338 M€, des charges en progression de 54.000 €, les charges externes représentent le quart de l’ensemble, des frais de personnels « stables et une gestion rigoureuse» conduisent à un résultat net positif de 18.820 €. Le bilan fait ressortir un montant de fonds associatifs de 604.383 €.
Vacciner contre les trois pathologies
Le trésorier transmet la balle à la directrice, Corinne Cierco, qui met en relief les performances sur le terrain en 2024 et les objectifs à l’horizon 2027. 96 % d’élevages indemnes IBR : atteindre 100 % . 98,2 % à statut favorable BVD : passer à 0 % incidence. Surveillance besnoitose allégée : aboutir à 0 % incidence. Paratuberculose : 30 % garantie allégée. Ce qui restera le marqueur de la saison 2024 : les vaccinations FCO-3, FCO-8 et MHE.
Le premier foyer de FCO-3 est apparu le 7 août. Il s’en est suivi une montée en puissance des analyses PCR FCO-3, avec un pic vers le 20 septembre. Une surmortalité bovine 2024/2023 de + 47 % a été observée sir les veaux de moins d’un mois, dont + 14 % de morts nés. Les avortements et les naissances prématurées forment légion. « Le conseil est de vacciner contre les trois pathologies qui se ressemblent, arbitre Corinne Cierco. Cela fait beaucoup et cher. Les animaux doivent produire leur immunité. Le choix est à réaliser avec le vétérinaire sanitaire ». L’autre recommandation est de « favoriser la provenance locale » pour éviter toute importation impromptue des maladies. Florence Ferrand, la directrice de la DDPP, dans son panorama de l’actualité sanitaire, livrera un peu plus tard sa préoccupation de voir apparaître un nouveau sérotype FCO-BTV-12 aux Pays-Bas. « La première notification officielle de ce sérotype en Europe. Il n’existe actuellement aucun vaccin contre le sérotype 12 ».
Pour faciliter l’approvisionnement au mieux en local des vaccins, le GDS engage le consentement collectif des éleveurs bovins au partage de données. Trois résolutions ont été prises en ce sens. Elles concernent « la communication des indicateurs sanitaires IBR et BVD aux opérateurs commerciaux engagés dans la démarche SANIBOV. La réception par le GDS des évaluations génétiques de résistance/sensibilité à des maladies pour lesquelles il est ayant droit. La communication au vétérinaire sanitaire des indicateurs et données sanitaires nécessaire au suivi dématérialisé du troupeau ».
Investissement immobilier à Laxou
Reprenant le « brassard de capitaine de l’équipe », Hervé Dartoy est revenu sur « cette saison compliquée » caractérisée par une pluviométrie incessante, nécessitant une vigilance accrue sur le parasitisme. Face à l’offensive des maladies émergentes, le président du GDS adresse un « carton jaune » à l’administration parisienne pour son insuffisante réactivité. Avant d’appliquer la sentence du « carton rouge » pour les indemnisations qui ciblent uniquement la surmortalité. Quid des avortements, des prématurés, de la baisse de la production laitière, de l’augmentation des cellules, des frais vétérinaires… autant de prolongations ?
Hervé Dartoy mouille également son maillot sur le maillage territorial des cliniques vétérinaires « rurales ». Le dossier de Landres est en cours de solution, mais d’autres secteurs géographiques commencent à rencontrer des difficultés. Le président du GDS confirme que 2025 sera l’année de « la concrétisation de notre choix d’acheter nos locaux sur le pôle de Laxou ». Un millésime qui sera également marqué par la tenue du congrès de GDS France, les 17 et 18 avril, à Nancy.
1.164 cheptels bovins en Meurthe-et-MoselleAu 30 juin 2024, la Meurthe-et-Moselle comptait 1.164 cheptels bovins. L’effectif moyen s’élevait à 171.170 bovins. La tendance baissière amorcée depuis plus d’une décennie se poursuit toujours. Les mouvements notifiés par le Gds, dans le cadre de l’identification bovine se sont élevés à 170.207. L’effectif ovin-caprin moyen progresse à 43.478 têtes (il était toutefois de 45.328 têtes au 30 juin 2019). Le nombre d’élevages ovins-caprins a été porté à 659. Le nombre de cheptels porcins stagne à 108.Le GDS compte 484 adhérents à la section apicole. 5.861 ruches ont bénéficié d’un traitement anti-varroa. |