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Le « Poireau » cultive son jardin à Nancy

Jacques James, le secrétaire général et Louis Orenga, le président de l’Amoma nationale. Au premier plan, la rose « Honneur et Agriculture ». Photo : JL.Masson
Jacques James, le secrétaire général et Louis Orenga, le président de l’Amoma nationale. Au premier plan, la rose « Honneur et Agriculture ». Photo : JL.Masson

L’Association nationale des médaillés du Mérite agricole, qui compte soixante-dix-sept sections décentralisées, a tenu son congrès à Nancy. Passée la crise sanitaire, elle veut reprendre ses activités et partenariats divers en promouvant l’Ordre. Elle doit aussi se faire connaître pour contrer l’érosion des adhésions.

Une association rassemble les membres de l’Ordre du mérite agricole, la haute distinction fondée par Joues Méline en 1883, moyennant une cotisation. C’est l’Amoma nationale, fondée en 1992 et qui compte soixante-dix-sept sections, pour l’essentiel départementales, mais aussi à l’étranger. Du 8 au 10 octobre, la vénérable institution, présidée par Louis Orenga, tenait son congrès annuel à Nancy, à l’invitation de l’Amoma 54, placée sous la houlette de Jacqueline Haye. La première soirée était dédiée à la conférence des présidents. L’assemblée générale s’est déroulée le samedi matin, dans un hôtel de Laxou. Le maire de Nancy, Mathieu Klein est venu livrer un message de bienvenue, en ouvrant une page d’histoire de la cité ducale, « terre d’accueil de ces exilés qui voulaient être français ». « Vous êtes porteurs de ces valeurs de l’engagement citoyen » a-t-il complimenté ces titulaires du « Poireau », déclinaison parfois humoristique de la médaille du mérite agricole.

Un timbre en l’honneur du Mérite agricole

La crise sanitaire a été vécue douloureusement pour toutes ces associations confinées de fait l’an dernier. L’Amoma rassemble près de 4.500 adhérents, mais ses effectifs ont fondu de plus de 700 membres sur la dernière période, a expliqué le secrétaire général, Jacques James. Une baisse qualifiée de « significative » qui touche toutes les associations de médaillés. Compte tenu de la moyenne d’âge, un nombre important de décès a été constaté. Le ministère de l’Agriculture a, par ailleurs, décidé de réduire les promotions et les jeunes générations sont moins sensibles à l’intérêt d’adhérer, une fois la distinction octroyée.

Le Covid n’a toutefois pas pesé sur les chantiers initiés par l’Amoma. L’édition d’un timbre en l’honneur du Mérite agricole a été concrétisée avec la Poste. Un toilettage des statuts a été entrepris, en vue d’obtenir la reconnaissance « intérêt général » qui ouvrirait la porte aux dons. Le partenariat avec les Banques alimentaires se poursuit, explique Louis Orenga. 

Le grand défi des années à venir sera de recruter de nouveaux adhérents. « Il faut faire connaître notre existence », enjoint Louis Ortega aux responsables des sections départementales. L’Amoma a sollicité la création du rosier de l’agriculture devant donner naissance à une rose « Honneur et Agriculture », dont un spécimen a été présenté à Nancy. La promotion de cette fleur figure au programme de 2022.