Un retour en présentiel de bon aloi pour JA 54 qui a travaillé la question des nouvelles énergies, pour son rapport d’orientation. Antoine Clavel a été réélu président, pour un nouveau mandat de deux années.
Après presque deux années d’abstinence en matière de réunion en présentiel, pour cause de prévention sanitaire, Jeunes Agriculteurs 54 a renoué avec une certaine normalité, le 18 février, à Pont-Mousson. Cette assemblée générale a vu la réélection, à l’issue de la matinée, d’Antoine Clavel à la présidence pour deux nouvelles années. Un certain nombre de responsables quittent la structure, ayant atteint la limite d’âge. La nouvelle répartition des autres responsabilités se fera ultérieurement, au cours d’un séminaire ad-hoc.
Pression sur la grande distribution
Si la Covid-19 a contrecarré bien des projets en 2021, «le travail syndical ne s’est pas arrêté», assure Antoine Clavel. Témoin le rapport d’activités présenté successivement par les différents responsables de dossiers. En synthèse, le secrétaire général, Rémi Mercier, rappelle la mobilisation de Strasbourg, le 30 avril dernier. Dans le collimateur le contour de la PAC 2023. JA s’est ensuite mobilisé contre l’artificialisation du foncier, en distribuant des baguettes de pain aux nancéiens en novembre. Le slogan : «un hectare de terres artificialisé, ce sont 25.000 baguettes fabriquées en moins». Dernière action en date, le 4 février au matin, la pression exercée sur la grande distribution, en pleine période de renégociation des contrats annuels, afin qu’elle applique la loi EGALIM 2, censée redonner du revenu aux agriculteurs.
Le syndicat a ensuite détendu l’atmosphère en décernant des récompenses hautes en couleurs, baptisées « Ja d’or ». Avant d’ouvrir la réflexion sur les nouvelles énergies, thème de son rapport d’orientation.
Sus au misérabilisme syndical
A l’heure des conclusions, Antoine Clavel considère le sujet des énergies renouvelables «représentatif du métier d’agriculteur, en constante évolution, moderne et qui sait se remettre en question». Le chef de file de JA 54 est persuadé que le travail de communication paie et que l’image des agriculteurs s’améliore. Une question qu’il juge primordiale et dont le syndicalisme doit se préoccuper. «Le misérabilisme syndical qui a été une stratégie» n’a pu lieu d’être, car «ce n’est pas comme ça que nous donnerons envie à des jeunes de se lancer».
Antoine Clavel se dit inquiet face «au déclin agricole national». Un déficit commercial qui se creuse, la perte inéluctable d’élevages et d’éleveurs, la difficulté de produire du colza par manque de solutions technique et chimique… autant d’indicateurs d’alerte. Le responsable défend l’idée du progrès scientifique qu’il regrette «être devenu un gros mot», plutôt que celle du «produire mieux, mais moins» plébiscitée par l’Europe.