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Action symbolique des JA à Nancy, du pain perdu par le grignotage du foncier

Raphaël Vallée, président cantonal Ja de Blâmont ; Simon Kippeurt, administrateur ; Rémi Mercier, secrétaire général et Antoine Clavel, président de JA 54 ont offert 250 baguettes aux nancéiens. Photo : JA54
Raphaël Vallée, président cantonal Ja de Blâmont ; Simon Kippeurt, administrateur ; Rémi Mercier, secrétaire général et Antoine Clavel, président de JA 54 ont offert 250 baguettes aux nancéiens. Photo : JA54

En distribuant des baguettes aux nancéiens, les JA 54 se sont pacifiquement associés au mouvement national en faveur de la « zéro artificialisation de terres agricoles ». Pour que la loi Climat s’applique rapidement dans les territoires.

Les Jeunes Agriculteurs de Meurthe-et-Moselle ont relayé l’action engagée par leur structure nationale en vue de « sensibiliser à la perte de foncier agricole ». Le 25 novembre en soirée, ils ont symboliquement distribué 250 baguettes aux passants, sur la place Maginot, un endroit très passant du centre-ville de Nancy. « Un hectare de terre artificialisé représente l’équivalent de 25.000 baguettes perdues chaque année », argumente Antoine Clavel, le président de Ja 54, si on rapporte cette surface au volume de blé qui aurait pu y être produit.

La récente loi Climat impose la zéro artificialisation à l’horizon 2050. Le cadre ainsi fixé, la concrétisation s’accomplira dans le cadre du Schéma directeur régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires, le Sdraddet, pour les initiés. Autant dire que l’application pourra être plus ou moins rapidement efficiente d’une région à l’autre, même si l’objectif affiché est déjà de réduire  de moitié le prélèvement foncier indu au cours de la première décennie. 

Baguettes à prix coûtant

Grâce à un partenariat avec la Fédération de la boulangerie de Meurthe-et-Moselle, les Ja 54 s’étaient procuré ces baguettes à prix coûtant. Et elles sont parties… comme du petit pain. Il n’a pas fallu plus d’une heure et quart pour les écouler. « Nous sommes assez agréablement surpris par les échanges que nous avons pu avoir, se félicite Antoine Clavel. Les gens sont sensibles à notre revendication et nous interrogent même sur ce qu’ils peuvent faire pour nous aider ».

La réponse coule de source « consommer local et français ! ». Donner la priorité à la réhabilitation des friches industrielles sur les bonnes terres nourricières agricoles, dès lors que l’on veut implanter une nouvelle infrastructure, apparaît une évidence pour le citoyen consommateur. C’est aussi à cette condition qu’on rendra possible l’installation de nouveaux agriculteurs, argumente le président de JA 54.