Réunis début mars à Pintheville, une cinquantaine d’adhérents à Bovins Croissance ont découvert les résultats techniques de la campagne 2022-2023, présentés par Loïc Merson, chargé de développement pour Seenorest. L'occasion de remettre les Sabots de bronze en races Charolaise et Limousine, aux éleveurs méritants.
«Les données collectées sont là pour améliorer les schémas génétiques et sortir des indicateurs» a indiqué le technicien, en préambule. Étendus sur une zone géographique regroupant la Meuse, la Meurthe-et-Moselle et les Vosges, 108 élevages partagent leurs données avec la coopérative. Les deux races les plus représentées sur la zone sont la Charolaise et la Limousine, mais il est également possible d’inscrire des animaux de races Salers, Aubrac, Blonde d’Aquitaine ou Parthenaise.
Deux pesées minimum
5.972 veaux de race pure sont nés en 2023. Au cours de la campagne, allant du 1er août au 31 juillet de l’année suivante, il faut au moins deux pesées pour Bovins croissance. La première avant 4,5 mois et la seconde entre six et douze mois. Les deux pesées doivent être espacées de deux mois minimum et sept mois maximum. Si les éleveurs les effectuent eux-mêmes, ils doivent communiquer les résultats sous huit jours à leur technicien.
Sur 1.670 mâles Charolais, le poids de naissance moyen était de 47 kg. Le Poids âge type (PAT) des mâles à 210 jours était de 326 kg, identique à la campagne précédente, avec un GMQ (Gain moyen quotidien) de 1.327. Pour les femelles, il est de 297 kg pour un GMQ de 1.199, sur les 1.576 animaux étudiés.
Pour les Limousines, le poids de naissance moyen des mâles en 2023 était de 45 kg, comme pour la moyenne nationale. Le PAT à 210 jours était de 296 kg soit 4 kg de plus que pour la moyenne nationale. Les femelles naissent à 42 kg pour atteindre un poids moyen de 272 kg au PAT de 210 j, soit 8 kg de plus que pour la moyenne nationale.
Dans la zone Seenorest, la mortalité des veaux est de 10 % pour les Charolaises et les Limousines, elle est de 8 % pour la moyenne française. Les conditions de vêlage se font sans aide en majorité, notamment pour les Salers (95 %). Les races qui demandent le plus d’accompagnement sont les Charolaises et les Aubracs. L’intervalle vêlage-vêlage du troupeau est de 384 jours pour les Charolaises, les Limousines et les Blondes d’Aquitaine. Ce qui est équivalent aux performances de reproduction de l’an dernier. «En moyenne, il y a 3,5 vêlages avant le départ pour la réforme» a souligné le technicien. Il a annoncé le classement des taureaux selon leurs productions.
Des sabots en bronze
Chaque éleveur est reparti avec ses propres résultats qui vont lui permettre d’adapter la conduite de son troupeau en fonction des performances obtenues.
Étienne Page, administrateur, a félicité Mathieu Pister de Sancy (54) et Jean-Martin Mairel de Longuyon (54). Ils se sont vus remettre les Sabots de bronze respectivement en race Charolaise et Limousine. «Cette distinction récompense les élevages adhérents pour leur investissement génétique, en regardant leur résultat technique» a expliqué le responsable de la section.
Il a également remercié Thibaut Henry pour ses années de bons et loyaux services au sein d’Optival puis Seenorest, en lui remettant un sabot d’or.
L’après-midi a été consacrée à la visite du GAEC de Pareid qui compte un troupeau de 75 mères Salers et qui participe à différents concours. Loïc Merson avait d’ailleurs souligné un «élevage avec une dominante de veaux assez grands, mais pas trop de viande», en présentant les résultats techniques de l’exploitation aux adhérents. Un parc de contention récent au sein de la ferme a permis de faire le lien avec l’intervention des conseillers préventions de la MSA.