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Pays-Haut : la problématique vétérinaire rurale

Le potentiel existe pour installer un vétérinaire rural dans des conditions de revenu décent. (Photo  DR).
Le potentiel existe pour installer un vétérinaire rural dans des conditions de revenu décent. (Photo DR).

Près de 70 personnes réunies à Piennes pour envisager l’installation d’un vétérinaire, au service des éleveurs.

A la suite de la décision du cabinet vétérinaire de Landres d’interrompre son activité agricole, la FDSEA a organisé une réunion à Piennes le 29 octobre, en lien avec le Groupement de défense sanitaire. Environ 70 personnes y ont participé, en présence de Jérémy Jenneson, le président de la FDSEA. Plusieurs cabinets périphériques suppléent partiellement au retrait des praticiens de Landres, mais ils ne répondent pas à l’entièreté du besoin exprimé sur le terrain, résume Gérard Léonard, l’administrateur du territoire et vice-président de la FDSEA. Les élevages laitiers qui génèrent plus de chiffre d’affaires que les autres exploitations sont « repris » en priorité. Le « portefeuille » repose sur environ 140 éleveurs au total, dont une centaine spécialisée et quelques petites structures ou double-actifs.

Le potentiel existe

Un vétérinaire serbe, qui intervient localement pour des prestations depuis cinq ans, pourrait être intéressé. Il est reconnu pour son savoir-faire. « Reste-t-il assez d’éleveurs pour envisager un chiffre d’affaires important ? questionne Gérard Léonard ; la réponse est oui, il y a largement de quoi faire ; en hiver le besoin serait plutôt de deux vétos ». Les pouvoirs publics ayant été sollicités, l’intercommunalité pourrait mettre à disposition gracieusement un local pour une période de six mois, avec un engagement d’un loyer modéré, à l’issue. Le Conseil Départemental allouerait un véhicule utilitaire.

Le ressortissant serbe ne pratique pas couramment la langue française et risque d’être confronté à des difficultés administratives. Aussi Cerfrance Adhéo a été approché pour envisager de réaliser les démarches d’installation et de lui fournir un accompagnement administratif. La date prévisionnelle du 12 novembre a même été annoncée pour le démarrage d’activité. Jusqu’à cette date, les appels sont toujours reçus par la clinique de Thionville, qui prendrait également en charge les gardes partagées, si l’installation de Piennes se concrétise. « Nous espérons que tout va bien se passer », formule Gérard Léonard qui appelle de ses vœux « une installation pérenne ». Une quinzaine d’agriculteurs mosellans frontaliers sont également intéressés par la venue d’un nouvel intervenant sur leurs fermes. « Aujourd’hui, 80 exploitations se retrouvent sans solutions, ce ne sont pas forcément les plus rentables, jauge Jérémy Jenneson, il faut qu’elles soient accompagnées, y compris pour la vente des médicaments ».

La problématique dépasse largement le Pays-Haut et la profession évoque la réflexion partagée avec le GDS de « créer un groupe vétérinaire itinérant ».