Mélissa Demange, adhérente aux Jeunes Agriculteurs de Toul Thiaucourt, est une jeune femme passionnée par l’agriculture. Non issue du milieu agricole, elle s’épanouit dans son poste de salariée en exploitation polyculture-élevage lait.
A l’âge de 21 ans, Mélissa sait ce qu’elle veut et ce qu’elle fait, à commencer par ses études. «J’ai passé un bac Stav au lycée de Pixérécourt, j’ai poursuivi par un Bts Acse à l’Alpa d’Haroué. Avec mon bac Stav et mes trois années à Pixérécourt, j’ai suivi beaucoup de stages qui m’ont donné encore plus envie de continuer dans le secteur agricole. C’est comme cela que je me suis dirigée vers le Bts Acse en apprentissage, car je voulais absolument travailler à côté, pour améliorer mes connaissances en agriculture, me perfectionner et être au top pour le travail».
Elle est aujourd’hui salariée agricole dans une Earl en polyculture-élevage lait. «L'agriculture est un domaine qui m’a toujours intéressée, j’aime travailler dehors, être dans la nature avec les animaux. Je me suis donc directement tournée vers cette branche et ça m’a beaucoup plu, maintenant j’en fais mon métier». Lorsqu’on lui demande si elle a des projets d’installation, elle est franche et dévouée à sa passion. «Je ne suis pas installée, mais, si j’en ai l’opportunité un jour, j’aimerais beaucoup le faire dans une petite exploitation en polyculture-élevage lait avec un peu de céréales. C’est vraiment quelque chose qui m’intéresse énormément».
Femme de terrain
Mélissa est très impliquée dans l'exploitation où elle se trouve, et connait tout des animaux et des cultures. «L’exploitation sur laquelle je suis salariée est en polyculture-élevage lait avec principalement des Prim Holstein et quelques Brunes des Alpes. Les Prim Holstein sont là pour produire beaucoup avec une qualité de lait correcte, et la Brune ramène des taux. Au niveau des cultures ça reste assez simple : maïs, blé, orge, un peu de triticale/pois, principalement pour l’alimentation du troupeau laitier». Ce qu’elle aime le plus dans cette exploitation, c’est travailler dehors.
Elle est une femme de terrain et apprécie la diversité des tâches quotidiennes qui rythment une exploitation agricole. «Par exemple, un jour je vais être dans les bêtes pour les nourrir, les soigner, m’occuper des litières… et le lendemain je peux être dans les tracteurs, à passer les rotatives dans les cultures. J’aime passer d’un travail à un autre, et c’est aussi pour cela que j’ai choisi le milieu agricole».
Mélissa apprécie aussi bien de s’occuper du troupeau laitier que de conduire des tracteurs. Photo DR.
Sur le sujet de la femme en agriculture, Mélissa a une vision plutôt réaliste, et n’hésite pas à vouloir aller au-delà des préjugés. «Être une femme hors cadre dans le milieu agricole, ce n’est pas toujours simple. En tant que fille, nous ne pouvons pas nécessairement assurer les mêmes tâches que les hommes, nous n’avons pas la même force. De plus, on associe les hors cadre au fait de ne rien connaître en agriculture, alors que, si on aime, on s’y intéresse. C’est parfois difficile face aux à priori. Certains agriculteurs ne veulent pas embaucher de femmes, par peur qu’elles ne soient pas à la hauteur, c’est souvent compliqué. On ne confie pas toujours les mêmes tâches aux femmes qu’aux hommes, donc il faut faire ses preuves, réussir à se démarquer et montrer que nous sommes aussi capables qu’un homme, voire peut-être les faire mieux qu’eux».
Équitation et sport automobile
«Ce que j’aimerais ajouter, c’est de ne jamais lâcher ses objectifs ! Moi par exemple, je ne suis pas du tout du milieu agricole, pourtant j’ai voulu faire ce métier, je n’ai jamais lâché, et aujourd’hui je fais le métier que j’aime». En dehors du monde agricole, elle a deux passions : la première est l’équitation, qu’elle pratique en loisir, balade, travail à pied avec son cheval. La deuxième, c’est l’automobile. Un sport plus identifié aujourd’hui comme masculin, Mélissa va au-delà des idées reçues, et se rend souvent à des rassemblements de voitures pour échanger et partager avec d’autres passionnés. Des activités d’extérieur, qui permettent à Mélissa de s’épanouir, de s’échapper, de toujours apprécier son travail d’extérieur et de lier toutes ses passions entre elles dans sa vie.
Retrouvez le portrait de Mélissa et de nombreux autres témoignages de JA du canton de Toul-Thiaucourt dans notre dossier spécial consacré à la finale départementale de labour, dans notre édition du 23 août.