Vous êtes ici

La génétique, un levier de performance

Les éleveurs sont venus en nombre échanger sur les problématiques de la filière et les nouveautés génétiques de Gènes Diffusion. Photo : H.Flamant
Les éleveurs sont venus en nombre échanger sur les problématiques de la filière et les nouveautés génétiques de Gènes Diffusion. Photo : H.Flamant

La Gaec du Vaudoux, à Belleville, a accueilli, le 21 novembre, une réunion technique allaitante animée par Gènes Diffusion. L’occasion également d’un point filière avec Interbev.

Après une courte introduction, Alain Guillaume, vice-président de Gènes Diffusion, a rapidement laissé la parole à Franck Bellaca. En quelques mots, le directeur d’Interbev Grand Est a rappelé les missions  de l’interprofession avant de dresser le bilan de la filière bovine en Grand Est. « En 2022, les 15 abattoirs de la région ont abattus 116.000 tonnes de viande, en recul de 5,4 % par rapport à l’année précédente ; 95 % des bovins abattus en Grand Est viennent du Grand Est mais 40 % des bovins nés et élevés en Grand Est sont abattus en dehors de la région, essentiellement en Normandie. On sent clairement une baisse d’activité dans les abattoirs ».

Franck Bellaca a évoqué quelques pistes d’action pour la filière : développer la contractualisation, renforcer la valorisation des débouchés locaux, mais aussi des pistes plus techniques (renforcer l’échange entre éleveurs et les faire monter en compétences, développer l’autonomie protéique), et « communiquer sur les services rendus par l’élevage et l’éleveur ».

Une productivité à 103 %

Jean-Marie Moinel a poursuivi par la présentation de l’offre génétique 2023-2024. « On ne choisit pas les mêmes taureaux si c’est pour produire des broutards et des taurillons », rappelle le technicien. Un focus a ensuite été fait sur les résultats du Gaec du Vaudoux.

Situé à Belleville, le Gaec du Vaudoux s’étend sur 415 ha, dont 118 ha de prairies permanentes et 65 ha de prairies temporaires. Yvon Maire et son gendre, Daniel Favier, aidés d’une salariée, élèvent un troupeau de 80 vaches allaitantes charolaises. Les mâles sont vendus en broutards, quelques-uns comme reproducteurs, les génisses sont soit gardées pour le renouvellement, soit valorisées en viande. Une partie des vaches est commercialisée sous Label Rouge, via la CAL. Grâce aux surfaces disponibles, les associés sont autonomes en fourrages.

Jean-Marie Moinel a dressé le bilan de la campagne de vêlages 2023. « Grâce à de nombreuses naissances gémellaires, la productivité est particulièrement élevée : elle est de 103,1 % sur le Gaec, contre 80,1 % pour la moyenne raciale ». Le taux de mortalité est aussi très faible : 4,2 % contre 10,6 % pour la race. « Sur l’exploitation, il y a beaucoup de veaux et beaucoup de kilogrammes vendus, résume Jean-Marie Moinel. Ils n’ont pas de soucis de vêlage ni de naissance et derrière les croissances sont bonnes, ce qui permet d’avoir une bonne reproduction. Il y a la génétique mais aussi le savoir-faire de l’éleveur ». Yvon et Daniel souhaitent poursuivre leur travail sur l’aptitude au vêlage.

« Le fruit de leur travail paie. En 2022 un de leur taureau a été vendu à Gènes Diffusion », indique Jean-Marie Moinel. « C’est la cerise sur le gâteau », sourit Yvon Maire.