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Jessy Raulet (55), des économies grâce à la construction en kit

Jessy Raulet a monté son hangar de 650 m2 en cinq jours. Photo : A.H.
Jessy Raulet a monté son hangar de 650 m2 en cinq jours. Photo : A.H.

Installé en élevage laitier dans le nord de la Meuse, Jessy Raulet a investi dans un bâtiment de stockage de 650 m2. Il a opté pour une construction en kit, pour réduire les coûts.

Jessy Raulet exploite avec son épouse, l'EARL du Parc Rouge, une ferme de 180 ha, avec un troupeau de 80 vaches laitières, située à Halles-sous-les-Côtes, dans le nord de la Meuse. L’essentiel des surfaces est consacré à l’élevage, soit environ 120 ha de prairies permanentes, le reste se répartit entre la luzerne (22 ha) et le maïs (35 ha), dont, selon les années, une vingtaine d’hectares en ensilage, 5 à 6 ha en maïs épis, et le reste en grain pour la vente. Le troupeau se compose de vaches Prim’Holstein et Montbéliardes, alimentées en ration semi-complète, avec aliment distribué au DAC ; les veaux mâles Montbéliards sont élevés pour produire des bœufs, les Prim’Holstein sont vendus à trois semaines. La production par vache était de 9.450 litres de lait en 2022, produits dans le cadre du cahier des charges Bleu Blanc Cœur, et livrés à la laiterie Schreiber via l’Union laitière de la Meuse.

Cinq jours de montage

Les vaches et les veaux sont logés dans une stabulation à logettes raclées construite en 2002, avec fosse à lisier ; les génisses occupent un bâtiment construit en 1999, et rallongé trois ans plus tard pour stocker de la paille ; des silos ont aussi été créés la même année.

En 2019, Jessy Raulet a construit un nouveau hangar, «mon matériel restait dehors, je le rentrais à mesure que les stocks de foin diminuaient ; au prix que coûte le matériel, il est mieux à l’abri» justifie l’agriculteur. Dans un premier temps, il s’est orienté vers un bâtiment tout monté, mais après avoir obtenu des devis, il a opté pour une construction en kit, «par souci d’économie». Il a retenu la société Screb (08), qui lui a fourni les plans et l’a aidé dans les démarches. Après l’obtention du permis de construire, l’agriculteur s’est attelé aux travaux pour monter son hangar à charpente métallique de 54 m de long et 12 m de large, ouvert sur un côté, avec un auvent ; il lui a d’abord fallu couler les vingt dés de béton devant servir de support aux poteaux, installés tous les 6 m. «J’ai dû descendre à 3,5 m pour être sur le dur, car il y avait du remblai en dessous», explique Jessy Raulet. 

Après livraison, le montage du hangar a demandé cinq jours de travail ; l’agriculteur a utilisé deux chargeurs téléscopiques et a reçu l’aide de son épouse et de leur fille. «Il nous a fallu deux jours pour monter la charpente métallique, et trois jours pour la toiture» explique-t-il. L’agriculteur avait pris le soin de bien repérer et préparer les éléments au sol au préalable ; il avait également pris des précautions pour travailler en sécurité. Le montage des murs en panneaux préfabriqués et le bardage ont été réalisés l’hiver suivant.

Une économie appréciable

Le nouveau bâtiment permet de stocker à l’abri la quasi-totalité du matériel de l’exploitation. Jessy Raulet en a profité pour créer un lieu de stockage d’aliments, composé de quatre cellules de 12 m de long sur 3 m de large. Deux cases sont utilisées pour l’aliment de production et deux pour le tourteau de colza. «Une case me permet de rentrer un camion complet, soit une trentaine de tonnes, plutôt que 5 à 6 t auparavant», explique l’éleveur, qui peut ainsi acheter à des prix plus intéressants, qui doivent lui permettre «de rentabiliser le bâtiment en 7 à 8 ans».

Globalement, Jessy Raulet estime avoir réalisé une économie globale de plus de 40.000 euros en effectuant lui-même le montage, dont 20.000 € pour l’achat du bâtiment en kit (31.000 €) et environ autant pour la réalisation des dalles et la pose des plaques de béton.