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Chèvre de Lorraine, un concours régional de grande qualité

Urus, champion jeune bouc, de Christophe Miguet. Photo : JL.Masson
Urus, champion jeune bouc, de Christophe Miguet. Photo : JL.Masson

La chèvre de Lorraine ne fait désormais plus exception dans le palmarès des concours de Lunéville. Ses podiums reflètent des animaux parfaitement dans le standard de la race, et en bon état. A tel point qu’il va certainement falloir rehausser les exigences de présentation.

Le concours régional (voire national) de la chèvre de Lorraine est devenu incontournable, sur la fête de l’élevage à Lunéville. Que de progrès accomplis en une quinzaine d’années qu’une poignée de passionnés s’emploient à réhabiliter cette race locale, alors menacée de disparition. «Nous avons atteint une très grande homogénéité, conforme à nos attentes par rapport aux standards», assure Stefan Jurjanz, enseignant-chercheur et grand promoteur de la race. A tel point que «la délibération est compliquée», confirme Loïc Delagneau « coordinateur » du concours. Lui-même élève des chèvres de Lorraine pour l’Espace animalier de la ville de Nancy, présent à la Pépinière.

Un gros travail a été réalisé sur les données zootechniques et le suivi de la qualité du lait depuis quinze ans.  Les caprins sont réputés vivre en extérieur et produire du lait avec peu de complément. L’essentiel du débouché de ces produits se situe dans la transformation du lait et la vente directe des produits. Autre alternative qui monte en puissance, l’éco-pâturage qui intéresse des villes, mais aussi les particuliers, pour remplacer les tondeuses à moteurs par des « quatre pattes ».

Une trentaine d’éleveurs professionnels

Neuf élevages présentaient des animaux dans le parc des Bosquets les 9 et 10 septembre avec 38 chèvres et boucs en compétition. En plus de la montée en puissance de la qualité « tous les animaux étaient en excellent état de présentation» se réjouit Loïc Delagneau. Les organisateurs s’interrogent d’ailleurs sur l’éventualité de revoir à la hausse les exigences du concours l’an prochain, pour permettre de départager plus facilement les compétiteurs.

Au-delà du concours, il régnait une certaine effervescence derrière les stalles où étaient exposés les dignes représentants de la gente caprine. Environ 80 éleveurs spécialisés sont recensés en France, dont une trentaine de professionnels. Un groupe de bénévoles est venu épauler les organisateurs de la manifestation, parmi lesquels des Allemands. Une petite animation pédagogique était, par ailleurs, proposée aux enfants. Et la chèvre est un animal sympathique qui attire le regard des petits et des grands.

Si le concours s’est déroulé sur le petit ring ovin-caprin, les animaux primés ont eu les honneurs du grand ring, le dimanche après-midi, pour recevoir leur prix.