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Au Gaec des Ansonges, le choix de la résine pour la table d'alimentation

Alexandre Chapuis, éleveur associé au GAEC des Ansonges et Jean-Philippe Hissler gérant de la société Aero-Vosges ©Marion Falibois
Alexandre Chapuis, éleveur associé au GAEC des Ansonges et Jean-Philippe Hissler gérant de la société Aero-Vosges ©Marion Falibois

Pour améliorer la distribution de l’aliment dans leur bâtiment d’élevage, les éleveurs du Gaec des Ansonges, à Bulgnéville, dans les Vosges, ont fait le choix de mettre en place une bande en résine d’une largeur d’1,50 m.

Bien que le bâtiment des laitières soit récent, les éleveurs n’ont cessé de l’équiper de nouveaux éléments depuis sa construction. Des ventilateurs d’abord puis de nouveaux matelas pour les logettes en début d’année c’est maintenant au tour de la table d’alimentation d’être rénovée.

«C’était inévitable. Le béton à l’origine était bien lisse mais avec l’acidité de l’aliment et de la salive des vaches, le sol s’est creusé et beaucoup d’aspérités se sont formées» explique Alexandre Chapuis. «La nourriture restait coincée à l’intérieur ce qui favorisait le développement de bactéries. La ration chauffait ce qui la rendait moins appétente pour les vaches». C’est pour cela que les associés du Gaec des Ansonges ont fait le choix d’installer une nouvelle table d’alimentation dans leur bâtiment d’élevage.

«La résine est beaucoup plus résistante aux acides et c’est une bonne manière de lutter contre les butyriques. En améliorant la qualité du fourrage on améliore automatiquement la qualité du lait». Cet équipement n’était pas prévu lors de la conception du bâtiment : «nous avions surfacé le béton pour qu’il soit bien lisse mais cela n’a pas tenu dans le temps» remarque l’éleveur. La résine a été posée «sur 1m50 de large pour que l’aliment soit plus facile à repousser». En ce qui concerne l’investissement, la solution coûte 60 €/m2.

L’installation de l'équipement a demandé une certaine organisation. «Bloquer des vaches sur le principal poste qu’est l’alimentation pendant une semaine a forcément des conséquences. Cela s'est ressenti sur les passages au robot et la production. Nous avons mis en place une auge à l’extérieur mais elles avaient moins de place que d’habitude, les dominantes du troupeau qui monopolisaient la place ».

Technicité et rapidité

L’installation de la table d’alimentation a demandé un important travail de préparation comme l’explique Jean-Philippe Hissler. «J’ai commencé par un nettoyage très haute pression à 400 bars sur la surface de 68m2 en comptant la bande et les relevés. J’ai ensuite délimité la zone et coupé la dalle à la disqueuse pour que la résine, quand elle coule puisse rentrer légèrement dedans, cela permet d’éviter l’arrachement. J’ai ensuite poncé toute la surface avec une ponceuse de sol pour enlever les aspérités du béton qui était abîmé.

Une fois poncé, j’ai tout renettoyé et aspiré pour pouvoir ensuite passer la grenailleuse : la machine projette des billes métalliques au sol pour rendre le support rugueux. Une fois que j’ai tout renettoyé au karcher, nous avons posé le primaire d’accrochage avec mon intérimaire pour ensuite pouvoir couler la résine de finition». En plus de la préparation du sol avec les machines dédiées, l’application de la résine demande de la technique et de la rapidité. Il faut ensuite compter cinq jours pour que le tout soit complètement sec.

Une fois posée, la résine doit sécher avant de pouvoir être utilisée ©Aero-Vosges
Une fois posée, la résine doit sécher avant de pouvoir être utilisée ©Aero-Vosges