Avec le soutien de la communauté de communes et d’Emc2, la Chambre d’agriculture organise la «récupération» des vieux pneus usagés sur le secteur Orne-Lorraine-Confluences. Grâce au dispositif Ensivalor, elle permet ainsi une élimination de ces déchets, à un coût intéressant pour l’agriculteur.
Le silo de la coopérative Emc2 de Jeandelize ne connaît habituellement pas, en début d’année, un tel afflux d’attelages de tracteurs plus remorques. C’est à la collecte du produit d’une moisson bien particulière que se consacre le site, depuis le 5 janvier, et pour une durée de quatre semaines environ : celle des vieux pneus agricoles usagés. Bannis de la couverture des bâches d’ensilage, car inesthétiques et polluants, les stocks constitués sont devenus une véritable contrainte pour les exploitants. Outre qu’ils constituent des nids à rats et un terrain propice à la prolifération des moustiques, ils représentent un véritable danger en cas d’incendie.
Filière spécialisée de recyclage
La Chambre d’agriculture de Meurthe-et-Moselle, soutenue par la Communauté de communes Orne Lorraine Confluences, organise cette « récupération » aux fins d’élimination dans une filière spécialisée de recyclage. 1.050 tonnes de pneus vont ainsi être déblayées, à la grande satisfaction des quatre-vingt-quatre agriculteurs du cru, heureux de pouvoir se débarrasser de leurs stocks embarrassants, pour un coût modique.
Toutes les exploitations du secteur avaient été enquêtées pour connaître le « gisement ». Gilles Kaschinski, agriculteur à Friauville, effectuait le 11 janvier un premier voyage depuis sa commune. Il évalue à 40 t le volume de pneus à recycler sur son exploitation qui ne pratique plus l’ensilage. Très satisfait de pouvoir « nettoyer la ferme », il se remémore le temps pas si lointain, où les éleveurs acceptaient gratuitement les pneus usagés des particuliers pour recouvrir leurs silos. « Cette action existe, il faut vraiment en profiter », lance Gilles Kaschinski, qui se consacre aujourd’hui entièrement aux grandes cultures, sur le modèle de l’agriculture de conservation. Pour lui, cette démarche volontaire constitue une réelle opportunité, persuadé que dans quelques années le recyclage des pneus sera obligatoire, contrôlé et à un coût beaucoup plus important.
Lire l'article complet dans Le Paysan Lorrain du 14 janvier 2022.