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Soirée "Ma Chambre d'agriculture" : Génération «installée en 54» 

Jérémy Jenneson, Florian Ségault et François-Etienne Mercier ont apporté leur supplément d’âme aux témoignages vidéo. Photo : JL.Masson
Jérémy Jenneson, Florian Ségault et François-Etienne Mercier ont apporté leur supplément d’âme aux témoignages vidéo. Photo : JL.Masson

L’installation et la transmission des exploitations ont constitué le fil conducteur de la deuxième soirée annuelle «Ma Chambre d’agriculture» qui s’est déroulée le 15 février, à Pont-à-Mousson. Les jeunes agriculteurs, installés en Meurthe-et-Moselle, depuis 2019, ont été placés sous le projecteur.

Pour la deuxième année consécutive, l’évènement «Ma Chambre d’agriculture» a rassemblé un public trié sur le volet, d’agriculteurs et d’agricultrices, faisant régulièrement appel à l’accompagnement par l’organisme consulaire de Meurthe-et-Moselle. L’ensemble des collaborateurs, ou presque, étaient également présents pour cette soirée d’échanges, le 15 février, à l’espace Montrichard, à Pont-à-Mousson.

Succession classique ou hors cadre familial

L’équipe du président Laurent Rouyer avait retenu le thème de l’installation et de la transmission pour valoriser l’action quotidienne sur le terrain. Des vidéos tournées par le service communication ont mis en relief trois témoignages illustratifs : une transmission familiale classique, une installation hors cadre familial et un suivi post installation. Rémi Mercier s’est installé en 2020, à Saint-Germain, en se rapprochant de son père, tout en reprenant une ferme voisine. Après son passage au Point Info, il est entré en relation principalement avec les conseillers Jean-Marc Zsitko et Dominique Voillard, le premier travaillant sur des simulations d’EBE, le second sur l’aspect mise aux normes et subventionnement d’un nouveau bâtiment vaches laitières.

Pauline Baudouin, pour sa part, a été choisie par Thierry Pieron pour reprendre son élevage caprin de Flirey, en hors cadre familial, le jour de la retraite venue. L’intégralité du lait des 25 chèvres est transformé et les produits obtenus vendus en direct et sur les marchés. Marie-Reine Cornelis, conseillère du Point info transmission, a effectué le travail de repérage nécessaire à la mise en relation. Sa collègue Sabine Morhain, spécialisée sur l’installation, a appuyé Pauline dans son parcours de professionnalisation et sur son projet de développement (40 chèvres) qui passera par un investissement dans une nouvelle fromagerie.

Le troisième exemple est celui de Victor Valentin, installé en 2018 à Méhoncourt, sur une structure de 260 ha à dominante allaitante, avec 300 places d’engraissement et 160 ha de cultures de vente. Une unité de méthanisation complète le dispositif depuis 2019. Sabine Morhain explique l’implication de Victor, à la fois dans le suivi collectif en groupe et dans le conseil individuel. «Nous travaillons sur la cohérence du système», argumente-t-elle. Victor Valentin est également un adepte de la gestion de parcelles, initiée par le service agronomie-environnement.

Large spectre balayé par des experts

Chaque séquence filmée était commentée par trois acteurs de l’agriculture meurthe-et-mosellane. Le responsable installation des JA, Florian Ségault, a souligné le large spectre balayé par les experts de la Chambre d’agriculture, garantissant un accompagnement «bénéfique et important». Le deuxième vice-président de la CDA, Jérémy Jenneson, mettait l’accent sur «l’offre spécifique conçue en direction des JA». En insistant  sur la notion de groupe «c’est l’ADN de la Chambre, le lieu qui permet de se comparer, de s’ouvrir à différentes thématiques, avec le sens du partage, du collectif et du territoire».

Quant à François-Etienne Mercier, le secrétaire adjoint de la CDA, il garde présent à l’esprit qu’un exploitant sur deux va partir à la retraite au cours de la prochaine décennie. Pour lui, l’arrivée de nouveaux agriculteurs, non issus du milieu, est une nécessité. «Il est important qu’ils soient accompagnés». Rappelant le caractère essentiel du métier pour assurer l’alimentation des concitoyens, François-Etienne Mercier insiste aussi sur ses autres aménités positives. Comme la production d’énergie ou l’entretien des paysages, par exemple. Autant de diversités pour lesquelles l’organisme consulaire a son rôle à jouer.