Vous êtes ici

Session CDA 54 : future PAC et nouvelles aides régionales   

Barbara Thirion (conseillère départementale déléguée à l’Agriculture), Laurent Rouyer (pdt Cda), Richard Cherrier (dir gal Cda), Emmanuel Tirtaine (DDT) et Jérémy Jenneson (vice-pdt Cda).
Barbara Thirion (conseillère départementale déléguée à l’Agriculture), Laurent Rouyer (pdt Cda), Richard Cherrier (dir gal Cda), Emmanuel Tirtaine (DDT) et Jérémy Jenneson (vice-pdt Cda).

Session Chambre très en phase sur l’actualité des prochaines semaines entre nouvelle PAC à souscrire, et perspectives d’aides novatrices de la Région Grand Est. Eléments du débat. 

L’entrée dans la nouvelle réforme de la PAC marquera la campagne 2023. Et les changements ne seront pas mineurs, à l’heure des déclarations de surfaces d’ici quelques semaines. En ouvrant la session de la Chambre départementale d’Agriculture, le 13 mars à Laxou, Laurent Rouyer n’a pas fait mystère de sa préoccupation.  

Changement profond 

« Même si nous avons diffusé de l’information, beaucoup de nos ressortissants risquent de demander un accompagnement renforcé. Nous allons faire le maximum, sachant que nous allons nous heurter à un problème de disponibilité des conseillers. Nous avons ouvert un poste pour lequel nous n’avons pratiquement pas de candidats… ». Une inquiétude encore renforcée par le DDT, Emmanuel Tirtaine, lequel confirme « un changement profond des règles et de la forme ». Sans être en mesure d’assurer du conseil individuel, le DDT est prêt « à mettre une équipe à disposition » pour appuyer les organisations professionnelles. Laurent Rouyer revendique « le droit à l’erreur » dans les déclarations qui auront été établies « la tête dans le guidon par des «équipes surbookées, en année transitoire ». 

Sur le fond, le président de la Chambre craint qu’« un agriculteurs sur 3 ou 4 passe à côté des nouvelles MAE pilotées par la Région, et qu’on impose des diagnostics lourds qui, au final, ne seront pas retenus ». Le sujet des zones vulnérables retient particulièrement son attention, compte tenu des enjeux forts sur le sud du département. Des investissements lourds de mise aux normes, de stockage d’effluents, se profilent à l’échéance de début 2024, un calendrier qu’il juge « hyper serré et difficilement tenable ». Le programme d’action régional « devra être évalué sur sa pertinence ». Laurent Rouyer voit trois thématiques à travailler : la gestion du digestat, les zones d’action prioritaire et la gestion des cultures intermédiaires.  

Investissements structurants 

La présence de Luc Barbier, nouveau conseiller régional,  a permis de faire le point sur les nouvelles aides régionales. Même si, à cette date, tout le dispositif n’était pas concrétisé, des tendances se dessinent.  L’ancien PCAE, voué à être remplacé par IPAGe, subsistera jusqu’au mois de septembre.

« Pour la période 2023-2027, un accord est intervenu avec la profession pour des investissements structurants priorisés sur la multi performance des filières d’élevage » confirme l’élu. L’accent sera placé sur la polyculture-élevage synonyme d’économie circulaire. Les aides concerneront la construction et l’aménagement des bâtiments d’élevage, le stockage du fourrage, la performance énergétique des constructions, le bien-être animal et celui des agriculteurs, et la préservation des ressources naturelles. « Un volet important, en discussion,  n’est pas encore calé, poursuit Luc Barbier. Celui de la récupération des eaux de toiture, du désamiantage pour remplacer par des panneaux solaires isolants ».

Le lancement d’appel à projet pour IPAGe aura lieu au cours du deuxième trimestre. Concernant les productions végétales et les agroéquipements, là encore la réflexion est ouverte. « Pourquoi ne pas imaginer des véhicules d’exploitation électriques, avec trackers ?  Il ne faut pas fermer la porte à l’irrigation, en basculant vers des systèmes performants de goutte à goutte enterré », suggère encore le vice-président de la commission agricole du Grand Est.