Dans un contexte de retournement de conjoncture, la BPALC affiche des résultats conséquents pour l’exercice écoulé. Si l’épargne monétaire s’est ralentie, l’assurance-vie a continué à progresser, de même que les encours de crédit.
La Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne (BPALC), qui tenait son assemblée générale à Reims le 4 mai, a présenté des résultats 2022 « historiques ». Le produit net bancaire ressort à 626 M€, en hausse de 4,4 %, et le résultat net part du groupe affiche une progression de 10,2 % à 135 M€. Outre la reprise de l’activité économique au sortir de deux années de pandémie du Covid 19, la BPALC a enregistré une progression de 11 % des commissions « fruit des efforts consacrés à l’équipement de la clientèle, notamment en matière d’assurance ». Ceci en dépit de la reprise de l’inflation qui a généré une remontée des taux de la collecte et des refinancements, lesquels sont restés supérieurs aux prix des crédits, ceux-ci ne pouvant être réévalués que progressivement. Thierry Cahn, le président de la banque coopérative et Dominique Garnier, le directeur général, ont résumé devant les journalistes les faits marquants de l’exercice écoulé.
Dans une actualité marquée par la faillite de plusieurs banques américaines et suisse, Thierry Cahn affirme que l’Europe est protégée de ce type de défaillance, à la fois parce que les Etats et les banques se mobilisent en cas d’alerte ; et parce que « le système de banques coopératives est le plus pertinent, au niveau sécurité » étant données les règles de solvabilité et de surveillance permanentes diligentées.
Le président de la banque régionale se félicite, ensuite, du retour aux 332.000 sociétaires qui bénéficient d’une rémunération aux parts sociales de 2,40 %, pour un montant total de 30 M€, en hausse de 66 % par rapport à 2021.
Collecte d’épargne moins abondante
Dans son projet stratégique à l’horizon 2025, baptisé « Des Racines et des Ailes », la BPALC a inséré des ambitions de performances indépendantes de ses objectifs strictement commerciaux et règlementaires ; en un mot, des « enjeux de transition durable et environnementale ». Dominique Garnier savoure le Label engagé RSE niveau « exemplaire » décerné par l’AFNOR, avant d’énumérer les économies d’énergie enclenchées en matière d’écrans d’affichage, d’enseignes lumineuses et de température des bâtiments. Le directeur général illustre aussi les 3,1 M€ de mécénat et partenariats pour soutenir « le tissu associatif local et la vie des territoires » ; ainsi que le soutien à l’entrepreneuriat local et aux start-ups issues des territoires.
Sur le plan de l’activité proprement dite, 2022 aura été caractérisée par le retour à une collecte d’épargne moins abondante, et plus onéreuse -arrêt du quoi qu’il en coûte -. L’encourt d’épargne monétaire s’élevait à 24 Md€ (- 5 %) au 31 décembre, et celui de l’épargne financière à 7,5 Md€ (+ 3,5 %), pour laquelle l’assurance-vie a compensé la diminution des encours comptes-titres. Quant aux encours de crédits (consommation, habitat, équipement et crédit-bail…), ils sont restés dynamiques au premier semestre, avant de s’essouffler, mais terminent encore en hausse de 4 % à 28,8 Md€. En matière d’assurance, la BPALC gagne un point (32 %) de taux d’équipement des particuliers, avec près de 63.000 nouveaux contrats. Chez les professionnels, 7.000 nouveaux contrats ont été souscrits (32,7 % d’équipements soit + 2,1 %). Dominique Garnier souligne, par ailleurs, le taux de satisfaction important des clients et la montée en puissance continue de la digitalisation des services.
La barre a été positionnée haut en 2022. Thierry Cahn sait déjà que la performance ne pourra pas être égalée sur l’exercice en cours. « 2023 ne sera pas exceptionnellement favorable au monde économique et des banques ».