C’est dans le Pays Haut que se sont tenues les deux premières réunions de présentation de la réforme de la PAC, initiée par la Fdsea. Première des six réunions décentralisées sur le département, la rencontre de Longuyon a fait figure de test.
Une trentaine d’agriculteurs se sont déplacés à Longuyon, le 9 novembre, pour découvrir ce que prévoit la future PAC : Plan stratégique national (PSN), éco-régimes, aides directes… A compter de 2023, de nouvelles modalités d’octroi des soutiens agricoles seront mises en place. Deux changements fondamentaux interviendront alors : la logique des soutiens s’appuiera sur la situation de l’agriculture française au regard d’objectifs communs européens à atteindre, le PSN d’une part et la transition agroécologique sera promue par une conditionnalité renforcée et l’introduction des éco régimes d’autre part.
Calendrier serré
Le PSN est un outil de programmation stratégique et financier qui a pour objectif d’assurer une bonne utilisation des fonds communautaires, explique Virginie Brasseur, conseillère économique de la FDSEA. Chaque Etat doit décliner son programme d’actions. La proposition française a été élaborée en concertation avec la Fnsea, mais doit encore faire l’objet d’une évaluation environnementale et d’un débat public avant d’être validée par Bruxelles. « On lui reproche déjà de ne pas être assez vert », précise d’emblée Emmanuel Pierret, l’administrateur FDSEA du canton de Longuyon.
Mais le calendrier est serré pour une entrée en vigueur en janvier 2023 et assurer des paiements en octobre 2023. Première demande et acquis quasi inespéré pour la FNSEA, une baisse réduite à 2 % du budget grâce à l’action du Copa-Cogeca, instances professionnelles européennes, alors que la proposition de départ était de moins 18 % . La plupart des attentes en matière budgétaire de la FNSEA sont par ailleurs reprises : stabilité du transfert entre le premier et le deuxième pilier, convergence partielle à 85 % avec une limitation des pertes au niveau des exploitations à 30 %, paiement redistributif à 10 % en le maintenant sur les 52 premiers hectares et une stabilité de l’ICHN ciblée sur l’élevage.