« Ça bouge à la CAL ». Le message est passé lors des assemblées de section de la coopérative. Après le changement de gouvernance, des choix forts ont été arrêtés sur la rémunération des céréales, l’accompagnement des adhérents et la sensibilisation des jeunes agriculteurs.
La Coopérative Agricole Lorraine (CAL) est engagée depuis quelques mois dans une profonde transformation. La gouvernance a changé en début d’année. Pierre-Yves Simonin a succédé à Jean-Paul Marchal à la présidence et Pierre-Antoine Ferru, à Eric Chrétien, à la direction générale. La CAL termine ses assemblées annuelles de section.
Postes ouverts dans tous les métiers
Le 24 novembre, à Colombey-lès-Belles, c’est le vice-président qui a piloté la séance, Pierre-Yves Simonin étant retenu par d’autres obligations. Bruno Colin rappelle le contexte « très perturbant post Covid et de guerre à l’Est », ce qui n’a pas empêché la CAL de restructurer profondément son organisation, avec l’arrivée d’une jeune équipe au sein du Codir. Et il n’y a pas que le siège qui embauche ; des postes sont ouverts dans les différents métiers dans une ambiance de recrutement peu aisée. « Proximité ; nouvelle politique de services ; performance par de bons prix » sont les trois » mots-clés » partagés avec le directeur général et déclinés sous de multiples aspects. Bruno Colin affine l’argumentation : « renforcer le pilotage financier, remettre de l’humain au cœur des relations avec les personnels ; une vraie stratégie d’accompagnement avec les adhérents ».
La réinternalisation de la commercialisation des grains, précédemment confiée à l’union Terialis est effective depuis le mois de juillet. Le conseil d’administration a modifié le mode de paiement des céréales livrées. Un complément de prix substantiel sur la campagne en cours 2022-2023 sera versé au mois de janvier prochain.
Un choix fort pour l’agroéquipement
La filialisation du pôle agroéquipement, concrétisée à travers la création de Mecavista et ManutOne, aura constitué une étape majeure de l’année 2022. Le prochain défi, à compter du 1er février, sera d’assumer le retrait de John Deere qui ne renouvellera pas sa carte au groupe CAL. La coopérative a confirmé sa volonté de poursuivre l’activité machinisme historique, en s’appuyant sur ses hommes, ses compétences, ses bases existantes et ses parts de marché. Un choix fort qui a été privilégié par rapport à une éventuelle vente de la branche machinisme, comme l’ont pratiqué d’autres acteurs. Et qui va dans le sens de la gestion du risque en agroéquipement sur les exploitations, tout en leur faisant bénéficier des innovations technologiques. L’heure n’est toujours pas à communiquer sur les futurs partenariats, les clauses de confidentialité restent toujours actives.