Initialement enseignante en maths et physique-chimie, Nathalie Royet vient de prendre la direction de l’EPLEFPA de Pixerécourt, après avoir conduit le même établissement à Mirecourt pendant huit ans. Dialogue et perspectives, un mois après la rentrée scolaire.
Originaire de l’Est de la Moselle, Nathalie Royet revendique son attachement à ce territoire et son lien avec le monde agricole dont elle est issue. Le 1er septembre dernier, elle a pris officiellement ses fonctions de directrice de l’ EPLEFPA de Meurthe-et-Moselle. Un acronyme signifiant : établissement public local d'enseignement et de formation professionnelle agricole.
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur de l’ENSAIA, Nathalie Royet a enseigné les mathématiques et la physique-chimie, en collège, en CFA, et surtout au lycée agricole de Courcelles-Chaussy, avant de donner une nouvelle orientation à sa carrière en 2016. Elle est alors nommée à la tête de l’EPLEFPA des Vosges à Mirecourt. Une responsabilité qu’il n’est possible d’exercer au maximum que huit ans au sein d’un même établissement. Il lui fallait donc bouger et elle a postulé en direction de Pixerécourt et a été retenue parmi plusieurs candidats.
Objectif réussite des jeunes
Nathalie Royet succède ainsi à Pascal Mangin, parti, pour sa part, diriger l’ EPLEFPA de Douai dans le Nord. Les pôles de Mirecourt et de Pixerécourt sont sensiblement de même taille, mais la notoriété du second est très supérieure. Une renommée que la proviseure attribue à la proximité de la grande ville, à la superficie imposante du site de Malzéville, mais aussi « au travail qu’on accomplit sur place ». Nathalie Royet a vécu une période intense de dix jours avant la rentrée entre les deux établissements, histoire que la passation des pouvoirs s’effectue dans les meilleures conditions. Elle salue à son arrivée « une équipe motivée, avec des enseignants plein de projet et une administration mobilisée pour la réussite des jeunes ».
Cette renommée de « Mathieu de Dombasle », l’illustre agronome lorrain ayant donné son nom à Pix, Nathalie Royet entend « la poursuivre et la développer encore ». Ici, on « travaille des questions sociétales vives » comme le climat, l’alimentation et la ferme fournit un support pédagogique où l’on combine la production et la préservation des ressources naturelles. Pour elle, toutes les formations sont « pourvoyeuses d’emplois » assure-t-elle, en reprenant le slogan du ministère « nous formons aux métiers du vivant, nos jeunes ont du talent ».
Au sortir de la rentrée scolaire 2024, les effectifs demeurent stables, avec 417 apprenants au lycée (incluant la classe de troisième accueillant des élèves démunis). 170 apprentis sont inscrits au CFA et le CFPPA, qui prend en charge la formation continue, enregistre une hausse de sa fréquentation. La cheffe d’établissement n’omet pas de citer l’exploitation agricole et ses trois salariés, la halle agroalimentaire, outil d’expérimentation se voulant « favoriser des liens avec agriculteurs et entreprises » et le cercle hippique ouvert sur une option équitation, qui vient de se voir doté d’une nouvelle carrière.
Le BTS BioQUALIM recrute
Nathalie Royet savoure de pouvoir évoluer dans des locaux « neufs ou presque ». A la tête d’un « gros paquebot », elle applique les directives ministérielles, identiques à celles de l’Education nationale « de transmettre les valeurs de la République et de lutter contre le harcèlement ». La « capitaine » gère 150 personnels, dont un tiers d’enseignants. Elle doit composer avec les agents de l’Etat titulaires ou contractuels ; les employés de la ferme, à statut de droit privé ; les collaborateurs rémunérés sur ressources de ventes de cycles de formation (CFA, CFPPA) et les agents de la région Grand Est (restauration, maintenance…).
S’il n’y a pas de nouveautés récentes dans les formations proposées, Nathalie Royet vante le BTS BioQUALIM (Qualité, alimentation, innovation et maîtrise sanitaire) qui prépare au travail sur des chaînes de production. « Nous avons une forte demande de la profession, mais peu de candidats » observe-t-elle. Avis aux amateurs, les débouchés semblent assurés.
Au chapitre des évènements de l’année, Pix a vécu cette semaine des animations pédagogiques autour de la fête de la science. La journée « portes ouvertes » principale est programmée pour le 8 mars prochain. Une journée « Agro écologie tour » est prévue le vendredi 25 avril, deux jours avant la fameuse transhumance des brebis vers le plateau de Malzéville.