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Meurthe-et-Moselle, situation hydrologique favorable en ce début mai

Le département est découpé en trois zones d’alerte indépendantes : la zone Meuse aval et Chiers ; la zone Moselle aval, Orne, Nied et Seille ; et la zone Moselle amont et Meurthe. Photo : JL.Masson
Le département est découpé en trois zones d’alerte indépendantes : la zone Meuse aval et Chiers ; la zone Moselle aval, Orne, Nied et Seille ; et la zone Moselle amont et Meurthe. Photo : JL.Masson

Créé en 2020, le Comité de ressource en eau du département se réunit deux fois par an. La dernière rencontre s’est tenue le 2 mai. A l’issue, le préfet, Arnaud Cochet, et le directeur départemental du territoire, Emmanuel Tirtaine, ont fait le point sur la situation hydrologique du département devant la presse.

« La situation hydrologique est aujourd’hui satisfaisante même si elle reste fragile. Nous ne pouvons pas prédire ce qu’il en sera dans trois mois », a introduit Arnaud Cochet, le préfet de Meurthe-et-Moselle.

Après une année 2022 record pour la sécheresse, la recharge des eaux souterraines a été favorable entre septembre et janvier, avant un important déficit pluviométrique en février. Les importantes précipitations des mois de mars et avril ont toutefois permis de redresser la situation.

« Actuellement, l’indice d’humidité des sols est dans les moyennes normales à hautes, le lac de Pierre-Percée est rempli et le niveau des nappes est haut. La situation est nettement plus favorable qu’à la même période l’année dernière », assure Arnaud Cochet. Mais cette situation favorable ne présage en rien du futur. Particularité de la Meurthe-et-Moselle : les masses d’eau sont principalement superficielles et les nappes phréatiques sont peu profondes. Cette caractéristique les rend très sensibles aux variations climatiques. Elles se rechargent vite mais s’évaporent également vite.

37 communes suivies

La multiplication des sécheresses ces dernières années incite, plus que jamais, à sécuriser la ressource en eau. Les communes et collectivités ont un rôle à jouer en rénovant les réseaux les plus anciens pour limiter les fuites ou en créant des interconnexions entre réseaux de distribution « quand c’est possible », en adoptant les pratiques d’arrosage des espaces verts...

En Meurthe-et-Moselle, trente-sept communes « à risque récurrent de pénuries d’eau » sont plus particulièrement suivies dans le cadre du PAOT (plan d’action opérationnel territorialisé), dont trois ont été identifiées comme ayant un réseau « fuyard », avec plus de 50 % de fuites. « Deux d’entre elles ont déjà une démarche proactive avec l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse (AERM) pour résoudre les problèmes de fuite », assure Emmanuel Tirtaine.

Et si sécheresse il devait y avoir, l’arrêté cadre sécheresse du département, qui a récemment été « toiletté », serait mis en œuvre. La nouvelle mouture a été signée le 27 avril par le préfet. Parmi les modifications apportées : l’harmonisation entre les usages des horaires de restriction pour un même niveau d’alerte, l’ajout des potagers dans les exceptions à l’interdiction d’arrosage en période de crise, la création d’un nouvel usage concernant l’horticulture et les pépiniéristes, ou encore la création d’un nouvel usage permettant l’arrosage des jeunes arbres et arbustes en pleine terre.