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Lorca : des filiales en fort développement

Deux tables rondes sur l’activité du pôle agricole et de la diversification ont animé les travaux d’assemblée générale. Photo Yannick Derhille
Deux tables rondes sur l’activité du pôle agricole et de la diversification ont animé les travaux d’assemblée générale. Photo Yannick Derhille

Mardi 5 décembre, le Groupe Lorca tenait son assemblée générale annuelle. Sur le dernier exercice, la coopérative réalise un chiffre d’affaires historique de 507 millions d’euros. Une progression permise par le fort du développement de ses filiales et des cours élevés en céréales, viande et en approvisionnements.

Les travaux d’assemblée générale du Groupe Lorca ont débuté par la traditionnelle présentation des comptes. Le chiffre d’affaires du pôle agricole s’élève à 403 millions d’euros (M€) contre 311 M€ pour l’exercice précédent. Cette forte variation s’explique par le contexte inflationniste sur le prix des intrants, consécutif au conflit en Ukraine, mais également par une hausse des prix des céréales payés aux adhérents. Deux tables rondes sur le pôle agricole et sur la diversification ont rythmé la suite des travaux.

Les activités de diversifications continuent de contribuer au bon résultat du Groupe, avec un chiffre d’affaires de 73 M€ pour le pôle jardin et terroir et 53 M€ pour le pôle matériaux et énergie, ce qui porte le chiffre d’affaires global du Groupe à 507 M€. Enfin, les résultats nets des différentes activités s’élèvent à 3,15 M€ pour le pôle agricole, 1,54  M€ pour le pôle jardin et terroir et 1,15 M€ pour le pôle matériaux et énergie. Christian Sondag a annoncé qu’une partie du résultat a été affectée à des remises sur le prix des intrants pour atténuer les effets de la crise pour les adhérents.

Activité productions végétales

Au-delà des faits marquants climatiques et géopolitiques de cet exercice, le président du Groupe Lorca a exposé quelques faits nouveaux dans la manière de commercialiser la collecte. Habituée à exporter ses céréales par péniche, la coopérative doit se tourner de plus en plus vers le transit en camions du fait de la perte de compétitivité de la voie fluviale, les transporteurs trouvant de moins en moins de contre voyage. Mais pour la campagne 2022, le transport par barge représente encore 79 % de la collecte. La volatilité des cours reste le principal fait marquant de cet exercice, avec une violente baisse des prix à partir du mois de janvier, malgré une qualité de récolte nettement meilleure à la moisson 2021.

Au niveau de l’activité des approvisionnements, le conflit en Ukraine continue à impacter les marchés et génère de grandes instabilités tant en prix qu’en disponibilités. Durant un exercice très tendu en offres, Lorca a ainsi pu sécuriser 80 % des volumes pour le premier apport de ses adhérents en limitant l’inflation. En parallèle du marché, la coopérative a maintenu son offre en prix moyen et a ainsi joué un rôle tampon pour les agriculteurs.

L’élevage se maintient

Malgré une baisse de 10 % des effectifs bovins au niveau national durant les six dernières années, l’activité élevage connaît une hausse de sa collecte de 7 % par rapport à l’exercice précédent. La contractualisation connaît un essor avec une hausse de 1.592 bovins en un an. Le nombre d’animaux labelisés augmente également de 10 % ainsi que la collecte de jeunes bovins de 6,5 %. Seule l’activité broutards a connu une baisse de 8 % avec près de 4.200 broutards remis en place.

Jardin et terroir

En introduction de la table ronde sur le thème de la diversification, Florian Durand, responsable d’activité jardin et terroir a tenu à rappeler l’importance de cette activité : «elle maintient, crée et pérennise l’emploi dans la région avec plus de 500 employés». Au-delà des résultats économiques, Lorca doit relever également le défi du recrutement, du bien-être du salarié et travaille sur le moyen d’attirer de nouveaux talents. Le maillage territorial permet, en ce sens, de proposer des opportunités de travail dans un paysage rural mais surtout d’apporter un service aux clients à proximité de chez eux. En parallèle du développement de son offre, le Groupe poursuit sa rénovation des magasins avec un gros travail mené sur l’énergie. Que ce soit au niveau de l’isolation, l’éclairage, l’aération autonome ou la production d’énergie solaire, toutes les pistes sont exploitées. Les résultats sont au rendez-vous, les consommations d’énergie ont baissé de 20 % sur la dernière campagne.

Matériaux et énergie

La diversification du Groupe poursuit son expansion avec le rachat de deux enseignes Tout Faire Matériaux à Faulquemont et Sarreguemines et Gédimat à Yutz. L’activité matériaux présente aujourd’hui dix magasins contre cinq à la fin de l’exercice précédent. L’objectif annoncé du Groupe est donc d’atteindre la barre des 25 M€ pour cette activité et ainsi intégrer le club des trois acteurs incontournables de la région.

L’activité Énergies, marquée lors des derniers exercices par la Covid puis par le conflit russo-ukrainien, connaît toujours des pics d’activité saisonniers. Les volumes de fioul domestique poursuivent leur érosion de l’ordre de 3 % par an quand la commercialisation de gasoil non routier se maintient tant dans le monde agricole que dans les métiers des travaux publics.

En conclusion des travaux d’assemblée générale, directeur et président se sont succédé au micro pour des mots encourageants pour l’avenir du Groupe. Philippe Dessertenne indique qu’il faudra «utiliser les mêmes facteurs clés de succès des ancêtres, à savoir l’anticipation et l’adaptation au changement». Christian Sondag souligne, quant à lui, les épreuves traversées ces dernières années : «après la crise sanitaire, le bruit des canons et des drones, nous subissons les aléas climatiques et réglementaires qui nous obligent à nous adapter en permanence. Mais nous soulignons la confiance de nos adhérents avec plus de 80 % de la collecte en prix moyen».