Dix-huit mois de brainstorming au sein de la ruche bourdonnante des Chambres d’agriculture du Grand Est débouchent sur une première « miellée ». La « Ruche Fair’Réseau T », c’est le nom du concept, transhumait le 2 novembre dans le cadre verdoyant du Domaine de l’Asnée à Villers-lès-Nancy.
L’occasion pour l’alsacien Denis Nass, le vice-président de la CRA GE, en charge du dossier, de lever le voile sur la nouvelle étape de mutualisation des services, au sein des dix départements. En un mot « faire concorder les évolutions d’une agriculture en pleine mutation, avec les meilleures compétences à disposition ». Entouré de quatre autres présidents de Chambres départementales, il rappelait avec gravité « qu’un agriculteur sur deux allait partir à la retraite sur les dix prochaines années ». C’est donc une véritable révolution du paysage qui se profile. « Partager, développer, mutualiser, en de donnant un maximum de moyens, argumente Denis Nass, pour gagner en efficacité en termes d’accompagnement ».
Des "pépites" expertes
Le réseau veut capitaliser en s’appuyant sur les « pépites » expertes mais jusqu’alors trop confinées dans leurs départements respectifs. Ces abeilles butineuses vont désormais essaimer sur tout le territoire, dans le souci de lui apporter un maximum de valeur. « Les économies de fonctionnement souhaitées seront réinvesties dans des outils pour partager au mieux nos savoir-faire, promet le vice-président, nous copions le fonctionnement collaboratif des startups ». Denis Nass cite l’exemple du dossier des énergies renouvelables, sur lequel son département, le Haut-Rhin, va profiter de l’expérience déjà conséquente de ses voisins.
Fair’Réseau T constitue donc une méthode et un engagement, pour une organisation en six pôles ; trois correspondent aux marchés : entrepreneurs, citoyens et collectivités-grands comptes ; trois sont actionnés en interne : les ressources, l’innovation-recherche développement et la représentation. Un état d’esprit qu’il s’agit désormais de faire passer aux commissions professionnelles transversales qui subsistent et aux services actuels qui demeurent.