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Le préfet Françoise Souliman rencontre la profession agricole ce vendredi

Le préfet Françoise Souliman a présenté son nouveau directeur de cabinet, Christophe Antoni. Photo : JL.Masson
Le préfet Françoise Souliman a présenté son nouveau directeur de cabinet, Christophe Antoni. Photo : JL.Masson

Dans l’attente de la nomination d’un nouveau Premier ministre, le préfet Françoise Souliman, gérait, elle aussi, les affaires courantes. Les difficultés de l’agriculture… mais aussi la sécurité, l’accueil des gens du voyage et l’observation de l’économie. Extraits.

L’agriculture parmi les priorités de la rentrée du préfet Françoise Souliman, exprimées devant la presse, le 4 septembre. Ce vendredi matin, elle recevra les représentants professionnels, présidents de la Chambre d’agriculture, de la FDSEA et des JA 54, pour prendre le pouls du terrain. Elle qui a suivi heure par heure le mouvement paysan du début d’année a pris la dimension de la crise.

Nouveau directeur de cabinet

Vient se rajouter une mauvaise moisson en moyenne, à la fois en quantité et en qualité. « Nous allons essayer de les aider le plus possible », assure le préfet, tout en reconnaissant la difficulté de proposer du concret, tant que le gouvernement n’est pas nommé. Françoise Souliman n’occulte pas l’apparition d’un nouveau variant de fièvre catarrhale ovine, nécessitant la vaccination des troupeaux, ni les difficultés de la société ATEMAX à ramasser les cadavres d’animaux cet été. Sur ces sujets, les services travaillent, assure Françoise Souliman en confirmant que le problème de l’équarrissage est sur le point de se solder.

Le grand sujet qu’elle s’était approprié au moment des manifestations, celui de l’approvisionnement de proximité de la restauration collective publique, serait sur le point de se concrétiser par le biais d’une convention. Elle promet un document signé par l’Etat, le CROUS, le CHU de Brabois et les collectivités, pour le courant de l’automne.

Cette rencontre avec les journalistes s’est accomplie en présence de Christophe Antoni, le nouveau directeur de cabinet. Il était précédemment chef du bureau de recrutement et de la formation professionnelle du ministère de l’Intérieur. Il succède à Anne Carli, nommée secrétaire générale de la préfecture des Vosges.

Un an tout juste après son arrivée en Meurthe-et-Moselle, Françoise Souliman dresse un bilan de la sécurité sur le département : des atteintes aux personnes en augmentation de 4,7 % ; des atteintes aux biens en baisse de 2,4 %. Une situation qu’elle juge « plutôt contenue, mais l’année n’est pas terminée ». La rentrée scolaire a mobilisé 150 gendarmes et 110 policiers aux abords des établissements, à la demande de la place Beauvau. Aucune intervention n’a été à déplorer.

450 à 500 caravanes près de Lunéville

L’actualité des prochains jours sera marquée par un rassemblement évangélique « Vie et lumière » des gens du voyage, à proximité de l’aérodrome de Chanteheux-Croismare, du 5 au 20 septembre. 450 à 500 caravanes ont attendues. Une autorisation d’occupation temporaire (AOT) sera donnée. Elle passe par des réunions avec les élus locaux, les pasteurs et les commerçants. De l’eau et des bennes seront mises à disposition et une redevance perçue, précise le préfet qui a prévu de se rendre sur place « tous les matins ».

Un dramatique accident de la circulation intervenu le matin même à Thuilley-aux-Groseilles, dans le sud meurthe-et-mosellan, a un peu obscurci le bilan « plutôt positif » de la sécurité routière. Toutefois, Françoise Souliman relève 2.000 rétention de permis depuis début 2024, avec trois causes majeures : usage de stupéfiants, consommation d’alcool et dépassement de la vitesse.

Le dossier de l’accueil des migrants marquera les prochains mois, après la réquisition de l’ancien centre de secours de Tomblaine, pour un an. Décision ayant soulevé localement une polémique. Françoise Souliman observe aussi à la loupe la situation économique du département. Un chiffre d’affaires des entreprises qui a baissé de 4,7 % depuis le 1er janvier. Le commerce, la construction souffrent, à contrario de l’agroalimentaire et de l’automobile. Paradoxalement la création d’entreprises augmente de 6,5 %, alors qu’elle ne progresse que de 3 % sur le plan national. Mais il s’agit pour l’essentiel de microentreprises « en corrélation avec les défaillances post covid.