En 2021, le prix des terres et des prés a continué à croître sur le Grand Est, même si le contraste entre les départements ne se dément pas.
Selon Olivier Baranski, le directeur opérationnel de la SAFER Grand Est, la différence de prix des terres et près est « assez sensible » entre biens libres et loués. « Les tendances sont assez hétérogènes en libre, avec cinq départements à la hausse et cinq à la baisse, sur la région. En revanche, la tendance est beaucoup plus homogène sur le loué, où la quasi-totalité des départements sont en hausse, sauf les Ardennes. La tendance reste haussière en matière de prix des terres et prés sur le Grand Est ». A l’ouest de la région, le marché libre est devenu opaque du fait du phénomène sociétaire, analyse Olivier Baranski. La tendance est nettement en hausse en Alsace, du fait de la pression des non-agriculteurs pour des terrains de loisirs, mais aussi de l’artificialisation.
Le phénomène des investisseurs
Si le marché loué reste dominé par les fermiers en place (85 %), le phénomène des investisseurs prend de l’ampleur à proximité des agglomérations ou sur les terrains réputés les plus productifs. La carte des prix pratiqués sur la région fait apparaitre un contraste entre les Vosges et le sud Haute-Marne (moins de 4.000 €/ha) et la Marne, l’ouest de l’Aube, le sud des Ardennes et le Bas-Rhin, où le tarif va jusqu’à dépasser 8.500 €/ha. L’ouest mosellan et le Haut-Rhin se situent entre 6.000 et 8.500 €/ha. L’est de l’Aube, le centre Ardennes et le nord meusien et meurthe-et-mosellan affichent 5.250 à 6.000 €/ha. Enfin le nord Haute-Marne, le sud meusien et meurthe-et-mosellan et l’est mosellan se jaugent entre 4.000 et 5.250 €/ha.
