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La belle dynamique de Saveurs Paysannes

L’association a procédé au renouvellement d’une partie du conseil d’administration : Estelle Regnard et Chloé Norguet ont été réélues à l’unanimité. Julien Bacchus ne souhaitait pas se représenter. Photo : H.Flamant.
L’association a procédé au renouvellement d’une partie du conseil d’administration : Estelle Regnard et Chloé Norguet ont été réélues à l’unanimité. Julien Bacchus ne souhaitait pas se représenter. Photo : H.Flamant.

Saveurs Paysannes tenait son assemblée générale, lundi 27 mars, à la Cité des Paysages à Sion. L’occasion de dresser le bilan de 2022, chargée en temps d’échanges et en évènements. L’association attire toujours de nouveaux adhérents.

« L’année 2022 est passée vite, la vie de l’association a été chargée. 2022 est une année placée sous le signe de l’indépendance et de la consolidation, grâce notamment à l’embauche d’Alix Villemin, salariée à mi-temps, d’abord en CDD puis en CDI depuis le mois de novembre », a introduit Estelle Regnard, la présidente de Saveurs Paysannes, à l’occasion de l’assemblée générale qui s’est déroulée dans l’enceinte de la Cité des Paysages, à Sion, le 27 mars.

Saveurs Paysannes a accueilli quatre nouveaux adhérents en 2022 : Les Régals d’Etreval, à Etreval, qui produisent des dindes et les transforme en plats cuisinés, la Ferme du Vert Bois à Euvezin, qui propose de la farine, des huiles et de la viande de Limousines, le Poulailler de Lulu, à Serrières, qui élève des poules pondeuses et des volailles de chair, et les Plantes d’Esse Terre, à Dommarie-Eulmont, qui cultivent des plantes aromatiques et médicinales transformées en tisanes. L’association compte désormais 85 membres. « Trois nouvelles adhésions sont en cours pour 2023. Il y a une belle dynamique qui fait plaisir à voir », se réjouit Estelle Regnard. Le cahier des charges « produits fermiers » est en cours de mise à jour.

Le développement des débouchés est au cœur de l’activité de Saveurs Paysannes. Durant cette année 2022, l’association a notamment poursuivi les échanges avec le Département sur l’approvisionnement des collèges, et a renouvelé la convention avec la Ville de Nancy pour l’organisation du marché Campagn’Art. « Une réflexion a débuté avec la Ville sur l’organisation de nouveaux marchés ». Saveurs Paysannes participe, par ailleurs, aux réunions du Projet Alimentaire Territorial Sud 54 et aux échanges concernant le Marché d’Intérêt Local (MIL). « Nous pouvons compter sur le soutien du Conseil départemental, de la Ville de Nancy et de la Métropole et du Pays Terre de Lorraine », a remercié la présidente.

Réflexions collectives

« La situation est aujourd’hui complexe, des incertitudes planent sur la consommation de nos clients et sur nos coûts de production. Tout cela interroge sur la stratégie de nos exploitations », s’inquiète la présidente, qui pointe les bienfaits des échanges, encore plus dans ce contexte.

« Les produits fermiers, comme l’agriculture bio, sont en perte de vitesse, en France. Il faut mener des réflexions avec la Chambre d’agriculture et les Communautés de communes. Personne n’a de réponse tout seul dans son coin », encourage le député Dominique Potier. Concernant le MIL, Dominique Potier reconnaît que le dossier est à l’arrêt pour le moment. « Je me bats pour que la réflexion ne soit pas que métropolitaine. Il faut que les territoires ruraux soient présents dans les débats de la Métropole ». Le député souhaiterait emmener une délégation à Toulouse. « La ville a construit un modèle avec des producteurs locaux ». Si le voyage se fait, il incite des membres de Saveurs Paysannes à se joindre à la délégation. « Votre apport est précieux ».

« Les agriculteurs sont demandeurs pour approvisionner la restauration hors domicile. La RHD est demandeuse mais ne trouve pas d’agriculteurs. Est-ce qu’il s’agit d’un problème de logistique ou d’une question de coût », s’interroge Murielle Moinard. Pour le savoir, l’association a réalisé une enquête auprès de ses adhérents. « Une trentaine de producteurs se sont dit intéressés pour approvisionner la RHD mais ne le font pas aujourd’hui. Ils pensent qu’ils ne sont pas en capacité de le faire. Il y a aussi le problème de réalité des coûts de production, résume Catherine Barbier. Le Département est prêt à mettre autour de la table les clients de la RHD et les producteurs pour mener une réflexion commune ».