Séquence bilan d’activité et points d’actualité prégnants, lors de la session de la Chambre d’agriculture. Juste avant un explication des paiements pour services environnementaux.
Une session semi-présentielle pour la Chambre départementale d’agriculture le 12 mars. Seuls les élus et quelques invités triés sur le volet étaient conviés à la séance physiquement. Les autres partenaires se sont reliés par la visioconférence.
La vice-présidente Sophie Lehé, suppléant Laurent Rouyer, était accompagnée d’Audrey Bardot-Normand, la vice-présidente du Conseil départemental et de Sophie-Charlotte Valentin, numéro deux de la Ddt. Cette séquence de début d’année comporte l’exercice obligatoire d’examen du compte financier qui sanctionne le bilan de l’exercice antérieur.
Parc à sangliers
Au titre du débat d'actualité, Vincent Jeanpierre déplore le « climat insupportable de tension qui règne avec la Fédération des chasseurs ». Le responsable des dégâts de gibier porte à la connaissance de l’assemblée la découverte « d’un parc à sangliers clandestin » sur le territoire de l’Acca sur la commune d’Ancerviller. Un fait «choquant ; personnellement, je pensais que cela n’existait plus ». L’Office François de la Biodiversité a dressé le constat, a précisé Sophie-Charlotte Valentin. « Je pense qu’il s’agit d’une pratique exceptionnelle, espérons que ça se résoudra, nous suivons ça de près ».
Au chapitre des dégâts aux cultures, le président de la Fdsea, Luc Barbier, alerte sur la prolifération des corbeaux qui s’en sont déjà pris aux semis d’orge de printemps. « Ceci ne présage rien de bon pour les maïs et tournesols, non plus que pour les pois et féveroles ». Il interpelle de Conseil départemental pour augmenter le nombre des corbeautières, dont l’installation est soumise à l’autorisation du propriétaire. Sophie-Charlotte Valentin confirme, par ailleurs, que les tireurs agréés bénéficient d’une dérogation pour sortir sur les parcelles après 18h, pendant le couvre-feu.
Dérogation nitrates
Luc Barbier intervient également sur le dossier de la directive Nitrates qui va modifier la carte des zones vulnérables. Le responsable syndical ne conteste pas l’utilité des mesures de prévention. Mais l’application au territoire meurthe-et-mosellan ne lui paraît pas adaptée au contexte pédoclimatique. « Nous avions l’impression d’avoir été entendu, lors de la consultation publique. Or, quelle ne fut pas notre surprise lorsque le texte et sorti en faisant fi de toutes les propositions professionnelles ». Luc Barbier suggère une concertation avec l’administration « pour ne pas se laisser enfermer dans un système ingérable ». Il formule d’ores et déjà une dérogation pour l’année en cours : « nous sommes dans l’impossibilité de semer des cultures intermédiaires aux cultures d’hiver ».