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GDS 54 : le sanitaire, une gestion au long cours

Barbara Thirion, conseillère départementale déléguée à l’agriculture, Dominique Colin et Corinne Cierco, président et directrice du GDS. Photo : H.Flamant
Barbara Thirion, conseillère départementale déléguée à l’agriculture, Dominique Colin et Corinne Cierco, président et directrice du GDS. Photo : H.Flamant

Le GDS 54 a tenu son assemblée générale, vendredi 2 décembre, à Laxou. Entre retour dans le passé et projection vers l’avenir, le département peut se féliciter de ses réussites, mais ne doit pas baisser la garde. La besnoitiose est sous surveillance accrue.

La séance a débuté par la lecture du rapport d’activité économique, par Régis Reinert, le trésorier du GDS. Les charges s’élèvent à 1,501 M€, en hausse de 160.000 € par rapport à 2021. Une augmentation qui s’explique, notamment, par une prise en charge plus importante de la besnoitiose (+95.000 €). 48 % des dépenses concernent les charges sanitaires et aides versées. Les produits d’exploitations se montent à 1,499 M € dont 35 % de cotisations, 39 % de services facturés et 21% de subventions (conseil régional, conseil départemental, Etat et Vivéa). Le résultat net comptable est de 9.366 euros.

Corinne Cierco, la directrice, a choisi de faire un saut dans le passé dans son rapport d’activités, « pour se rendre compte que les efforts consentis paient.  Mais la gestion sanitaire demande du temps. Nous devons continuer à progresser et à maintenir les acquis sanitaires ».

Vingt ans d’efforts

La directrice est remontée jusqu’en 2001. « Il y avait alors 454 élevages et 13.459 bovins positifs à l’IBR. En 2022, nous n’avons dénombré que 19 élevages et 1.611 bovins positifs. Et il n’y a eu aucune contamination depuis trois ans ». Au niveau national, l’objectif pour 2027 est de  99,8% de cheptels et 99,9 % de bovins indemnes. Sur le département, l’objectif est de 10 cheptels positifs en avril 2023 et 2 en 2027. « C’est un objectif tout à fait atteignable, à la différence d’autres départements ». Conséquence de ces bons résultats : le coût de la prophylaxie a largement diminué en vingt ans.

Concernant la BVD, en 2001, la Meurthe-et-Moselle comptait 40 élevages en plan par an et 4 élevages coup dur par an. En 2022, seuls 8 élevages se sont révélés positifs, 16 sont en plan de lutte et il n’y a eu aucun coup dur depuis trois ans. 97,4% de bovins certifiés.  « Nous nous sommes engagés dans le dépistage collectif dès 2016, avec bouclage des veaux à la naissance. En 2020, et pour quatre ans, nous avons débuté la surveillance sérologique. Les deux dispositifs vont cohabiter jusqu’à l’obtention du statut favorable. Sur 1.200 cheptels du département, 30 ont levé le bouclage. Ce n’est pas pour autant qu’il faut baisser la garde », souligne Corinne Cierco.  

J’introduis, je dépiste

Si la BVD, l’IBR ou encore la brucellose, sont désormais bien gérés, le GDS a inscrit dans ses priorités une « nouvelle » maladie : la besniotiose. « Avec le réchauffement climatique, de nouvelles pathologies émergent. Notre rôle, au GDS, est de faire en sorte que ces maladies ne vous pénalisent pas. Le risque zéro n’existe pas mais nous sommes présents au quotidien pour faire en sorte de limiter ces nouvelles pathologies », rappelle Corinne Cierco, argumentant que « vivre avec la maladie revient sept fois plus cher que d’organiser un dépistage et une réforme des animaux atteints. C’est un investissement pour les générations futures ».

En Meurthe-et-Moselle, le premier foyer a été découvert en 2017. Entre 2018 et 2021, 21 foyers ont été détectés, « dont six  sont assainis ». En 2022, 28.130 échantillons ont été analysés dans 502 cheptels : 19 d’entre eux sont positifs, avec un ou plusieurs bovins positifs, « mais qui ne présentent pas de signes cliniques. L’objectif, à termes, est d’avoir une incidence nulle. Nous ne l’atteindrons peut-être pas tout de suite », reconnaît la directrice. Mais Corinne Cierco est confiante : « c’est mieux de retrouver des animaux positifs aujourd’hui que dans cinq ans ».