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Françoise Souliman préfète de Meurthe-et-Moselle

La première « sortie » dédiée au monde agricole de Françoise Souliman sera pour Vega Fruits, le 31 août. Photo : JL.Masson
La première « sortie » dédiée au monde agricole de Françoise Souliman sera pour Vega Fruits, le 31 août. Photo : JL.Masson

Pour la première fois de son histoire, la Meurthe-et-Moselle se voit dotée d’une préfète. Françoise Souliman place la sécurité en tête de ses priorités. En provenance de l’Eure-et-Loir céréalière, elle va rencontrer un monde agricole différent, marqué par la polyculture-élevage.

La nouvelle patronne des services de l’Etat dans le département, Françoise Souliman, a pris officiellement ses fonctions le 21 août. Originaire de Poitiers et âgée de 62 ans, elle est diplômée des hautes études de la défense nationale et dispose d’un impressionnant parcours dans la préfectorale.

Ses priorités en arrivant en Meurthe-et-Moselle « la sécurité, axe majeur pour les trois mois à venir… voyez mon tropisme », sourit-elle. Symboliquement, son premier déplacement sur le terrain devait être pour Mont-Saint-Martin mardi 22 août, la ville du Pays-Haut sévèrement touchée par les émeutes au printemps.

« Vrp des aides de l’Etat »

En provenance d'Eur-et-Loire, réputé pour sa production céréalière dans la Beauce, elle va découvrir la polyculture-élevage caractéristique de la Lorraine. Une de ses premières « sorties » en direction du monde agricole se fera le jeudi 31 août, à l’occasion de la visite de Vega Fruits, à Saint-Nicolas de Port, dans la dernière ligne droite de la récolte de mirabelles. Elle devrait rencontrer, quelques jours plus tard, les représentants des organisations professionnelles, en tête à tête.

Françoise Souliman aborde sa nomination dans l’esprit d’une « rentrée des classes nouvelle », avouant avoir tout à découvrir de la Meurthe-et-Moselle, même si ses propos montrent qu’elle a déjà en mains les dossiers chauds du moment. Un nouveau challenge pour elle « nous doutons beaucoup, c’est peut-être l’apanage des femmes », s’interroge-t-elle. Elle se dit « à l’écoute des élus » et assume « le rôle de l’Etat de facilitateur et de rassembleur ». « Nous ne disposons plus de beaucoup d’agent, mais il nous reste les savoir-faire », affirme-t-elle, en affichant sa volonté d’être présente sur le terrain « au moins deux visites par mois ».

Au contact des entreprises « être le Vrp des aides de l’Etat, et bien travailler avec le monde consulaire » ; des quartiers « ne pas laisser s’installer des violences urbaines » ; des forces de sécurité « peut-être repenser le partage de zones entre police et gendarmerie qui me paraît extrêmement compliqué ici ». 

Avec son expérience, la nouvelle préfète est consciente que sa tâche « n’est jamais un long fleuve tranquille ». Elle entend assurer sa mission « dans la transparence et en confiance avec ses interlocuteurs ».