Les quelque deux mille grands électeurs de Meurthe-et-Moselle choisissent, le 24 septembre, quatre sénateurs pour six ans. Trois sortants se représentent. Un rééquilibrage du nombre de sièges entre la droite et la gauche apparaît vraisemblable. Forces en présence.
Les élections sénatoriales se dérouleront dimanche 24 septembre. Un premier tour le matin, et un second, si nécessaire l’après-midi. La Meurthe-et-Moselle est concernée par ce scrutin qui renouvelle la moitié des sénateurs pour une période de six ans.
Trois sortants en lice
Ces élus siègent au Palais du Luxembourg à Paris, la chambre haute du Parlement qui dispose du pouvoir législatif (vote des lois) au même titre que l’Assemblée Nationale. Le scrutin est de type proportionnel plurinominal à un seul tour. Il s’agit d’une consultation indirecte pour laquelle seuls votent les grands électeurs (environ deux mille) qui sont les députés, les conseillers régionaux et généraux, les maires ou leur représentants ainsi que des conseillers municipaux supplémentaires désignés dans les villes à population plus importante. Le département compte quatre représentants au Palais du Luxembourg.
Lors du précédent scrutin en 2017, trois sièges étaient allés à la liste « Agir et réussir ensemble » (LR-UDI) conduite par Jean-François Husson (LR), avec à ses côtés Véronique Guillotin (UDI) et Philippe Nachbar (LR). Le quatrième siège était attribué à Olivier Jacquin (PS), agriculteur, tête de liste « Avec vous pour nos communes ».
Véronique Del Fabro a succédé à Philippe Nachbar, démissionnaire, le 1er janvier 2023. Ce dernier venait d’être condamné à 100.000 € d’amende, assortis d’une peine de trois ans d’inéligibilité pour « détournement de frais de mandat entre 2015 et 2017 ».
Six listes déposées
Six listes ont été déposées pour l’échéance du 24 septembre. Elles comportent six noms, quatre titulaires et deux suppléants, en respectant la parité homme-femme. Trois sénateurs sortants sont à nouveau candidats. Jean-François Husson (Les Républicains) et Véronique Guillotin (Parti radical) emmènent la liste « Meurthe-et-Moselle avenir » qui compte en troisième position Pierre Boileau (LR), le maire de Ludres. Véronique Del Fabro ne se représente pas. Olivier Jacquin (Parti Socialiste) conduit, pour sa part, la liste « Unis pour nos communes », avec en deuxième position Silvana Silvani (Pcf), vice-présidente déléguée à l’insertion du Conseil départemental, et Christian Ariès (Ps), ancien conseiller départemental de Longwy, à la troisième place.
Une liste de sensibilité écologiste « Ensemble ayons des projets d’avenir » est menée par Olivier Hédin, résidant à Norroy-le-Sec. La liste « Union populaire Ecologique et Sociale » LFI est tirée par le maire de Saulnes, Adrien Zolfo. Le Rassemblement National présente la liste « Au service des communes pour défendre la Meurthe-et-Moselle, avec en tête Grégoire Eury, conseiller régional. Enfin, la sixième liste « les Gaullistes » est emmenée par Sébastien Nantz (RPF).
Le rapport de force gauche-droite un à trois sera-t-il modifié en Meurthe-et-Moselle ? Les dernières élections municipales ayant été très favorables à la gauche, certains analystes politiques se sont même risqués à pronostiquer un inversement du rapport de force. Raisonnablement, vu la multiplication de candidatures, un partage des postes à 50-50, entre les listes de Jean-François Husson et d’Olivier Jacquin semble devoir se dessiner. Résultat dimanche.