Emilien était destiné au travail agricole, il l’assume pleinement et est très content d’en avoir fait le cœur de sa vie.
Du haut de ses 22 ans, Emilien a la tête sur les épaules. Il est salarié et travaille aujourd’hui dans deux exploitations différentes, dont la ferme familiale. Grâce à son bac STAV au lycée agricole de Pixerécourt, et son BTS ACSE, il a su obtenir les bases théoriques et les enrichir pour évoluer aujourd’hui sur des exploitations différentes mais complémentaires.
L’exploitation familiale se situe à Royaumeix et ne produit que des céréales. Pour la petite histoire, cette ferme a été léguée par son défunt grand père il y a bientôt deux ans. La famille d’Emilien s’y consacre, mais c’est sur ses épaules que repose le fonctionnement de l’exploitation, alors qu’il y est salarié et non installé.
« Ma mère avait déjà repris la ferme en 2010, elle s’en occupe aujourd’hui encore, principalement sur l’administratif. Et je reçois un gros coup de main de mon père, les week-ends et les soirs. Il est mécanicien aéronautique. Aussi, il prend ses vacances pendant la moisson pour m’épauler. Au-delà de ça, et depuis deux ans, je suis majoritairement seul à gérer l’exploitation. Même en étant seul sur la ferme, je le vis bien car nous sommes bien accompagnés maintenant. C’est une petite ferme en céréales, la gestion est relativement simple ».
Deux exploitations complémentaires
Coté cultures, la petite ferme est sur un schéma assez classique, bien qu’avec une petite particularité. « Les productions chez moi, c’est une exploitation céréalière typique avec blé, orge, colza, tournesol, un peu de féverole… et aussi des abeilles. Nous avons une quarantaine de ruches. Nous pratiquons la transhumance, nous déplaçons les ruches dans des champs de colza, de tournesol, de lin…Mon arrière-grand-père a commencé avec des abeilles, mon grand-père les a repris, puis mon père et enfin moi. Nous les déplaçons pour produire du miel de fleurs en particulier et c’est bénéfique pour le rendement des cultures. ». Toutes les céréales produites sont destinées à l’alimentation humaine « et notre miel est consommé chez nous. »
A côté, Emilien travaille à mi-temps dans une exploitation en polyculture élevage viande charolaises à Andilly. Des activités différentes mais qui se complètent parfaitement. « La ferme céréalière a une grosse période de travail autour du travail des champs et de la moisson, sur deux à trois mois. Sur l’autre exploitation, il y a beaucoup de foin à faire et peu de céréales. »
Passionné et travailleur
L’agriculture était donc une voie dessinée pour le jeune adhérent des JA de Toul Thiaucourt. Cela lui a plu dès le début, et aujourd’hui, c’est avec passion qu’il construit sa vie autour d’un rythme effréné de travail et de persévérance. Lorsqu’on lui demande s’il souhaite s’installer, il répond avec légèreté. « Pour l’instant je ne suis toujours pas installé, c’est une question qui commence à se poser, sans être pressé pour l’instant. Je laisse faire les choses. »
Une chose est sûre, Emilien s’investit au quotidien et aussi sur l’organisation des Terres de Stan de cette année. « C’est ma première finale de labour, je suis très motivé pour l’organisation en tant que responsable activités. » Avec un canton dynamique, et une réelle envie de bien faire les choses, il a su se faire une place parmi les personnes le plus précieuses de l’organisation, tout en étant sympathique et discret.
« Pour conclure, je vous convie tous à venir partager notre évènement les 24 et 25 août sur la parcelle de Bois de Haye où nous vous attendons pour deux jours de fêtes et de souvenirs communs. »
Retrouvez le portrait d'Emilien et de nombreux autres témoignages de JA du canton de Toul-Thiaucourt dans notre dossier spécial consacré à la finale départementale de labour, dans notre édition du 23 août.