Edouard L’Hote s’est créé un temps plein sur l’exploitation familial en développant un atelier apicole rentable, fruit de sa passion. Il a ainsi évité la phase de recherche d’opportunité d’exploitation à reprendre en vue de s’agrandir. Formé, il a pris du temps pour monter son atelier désormais fleurissant.
Edouard l’Hote, 30 ans, s’est installé à Nonhigny le 1er janvier 2021, par suite du départ à la retraire de son père Jean Pierre (61 ans). Il se trouve en association avec sa mère Denise (51 ans) sur le Gaec des Lognes. Une exploitation en polyculture-élevage lait, comptant 70 vaches laitières sur une SAU de 120 ha dont 20 ha de blé, 25 ha de maïs et le reste en herbe.
Apprenti, puis salarié
Habitué au travail sur l’exploitation, Edouard s’est formé pour acquérir des connaissances. Il a commencé par un Baccalauréat Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant. Passionné d’apiculture, il a complété son cursus en 2011 par un Brevet Professionnel Responsable d'Exploitation Agricole en apiculture à Vesoul (70). Il a préparé ce diplôme en apprentissage chez Robert Thomas, apiculteur à Franconville, durant deux années très formatrices. Il a pu ainsi apprendre, en pratique, la gestion des reines ou la vigilance sanitaire des ruches. Il a prolongé cette expérience par une période de salariat à mi-temps pour assurer le travail sur l’exploitation. L’activité apicole ayant tellement pris d’ampleur, il n’arrivait plus à suivre avec un mi-temps à l’extérieur.
L’apiculture n’est pas une activité complétement nouvelle dans la famille. Son père la considérait comme un loisir, mais les ruches ont été victimes du varroa. Edouard l’a relancée, en commençant par deux ruches, puis par multiplication et l’achat de 30 essaims. L’entreprise possède aujourd’hui 200 ruches. Entre temps, Edouard a débuté son parcours à l’installation en février 2020 au Point Accueil Installation. Il a pu bénéficier de l’aide de sa conseillère installation référente pour monter son dossier de demande d’aide.
Développer les points de vente
Pour assurer la viabilité de l’atelier apicole, son projet était de développer la commercialisation du miel. Le parcours à l’installation lui donne le temps de réflexion et l’occasion d’entreprendre ses démarches. Le miel est désormais commercialisé sous le nom « Le rucher du Grand Jardin », directement à la ferme, sur les marchés comme à Badonviller, ou dans les circuits locaux en drive fermier comme « Saveurs Paysannes » ou « La Belle Campagne » à Vandœuvre. La structure historique a permis de développer cette activité, le but premier étant d’amener un atelier rentable et dégager des bénéfices assez rapidement. Le modèle de commercialisation doit être réfléchi pour assurer la vente du miel, la recherche et le développement des points de vente ont été essentiels.