La banque verte régionale déploie une stratégie sur trois axes principaux, en direction de l’agriculture : l’expertise de l’installation à la transmission, le financement du matériel et celui des énergies renouvelables. Détails.
Même si le bilan économique agricole de l’année 2021 n’est pas encore tout à fait clôturé, le millésime écoulé « sera d’un très bon niveau » estiment Jérôme Philippe, responsable du département "professionnel et agricole" et Stéphane Braconnot, responsable "animation agricole" du Crédit agricole de Lorraine. Ceci se vérifie par le nombre de projets, soutenus par la banque verte régionale, qui se sont concrétisés.
103 M€ de prêts Agilor
Les enquêtes de satisfaction auprès des clients établissent clairement un moral retrouvé, après quelques années éprouvantes. Indicateur principal de cette tendance, les 3.800 contrats Agilor pour le financement du machinisme engagés au cours de l’année écoulée, alors que la tendance annuelle moyenne se situe plutôt entre 3.300 et 3400 dossiers. 103 millions d’euros de prêts à court et moyen termes ont ainsi été octroyés aux agriculteurs des trois départements lorrains de la zone de chalandise de la caisse régionale.
Ce financement de l’acquisition du matériel agricole est justement une des trois « unités » qui encadrent la stratégie de la banque, en direction du monde agricole, dont Stéphane Braconnot à la charge. Une autre se situe « dans l’expertise de l’installation et la transmission des exploitations ». Et la troisième cible tous les projets concernant les énergies renouvelables qu’ils soient éolien, hydraulique ou photovoltaïque. Sans oublier la méthanisation pour laquelle le Crédit agricole revendique le financement total (ou partiel dans le cadre de pools bancaires) de sept méthanisateurs sur dix, parmi les 82 sites actuellement en production sur le territoire. Cette cellule veille également sur les énergies émergentes.
Réponse à la flambée des intrants
Compte tenu de l’actuelle conjoncture qui se traduit par une explosion du coût des intrants, le Crédit agricole s’est rapproché des Chambres d’agriculture et des coopératives au mois de décembre. « Nous avons adapté nos grilles, au-delà de l’offre du groupe, afin de pouvoir répondre à la demande individuelle de chaque exploitant, de façon à faire face à tout problème de trésorerie. L’ensemble de nos financements peuvent s’adapter à la conjoncture » argumente Stéphane Braconnot.