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Conforter la loi pour garantir les prix à la production

Des parlementaires toujours très présents et participatifs lors des échanges trimestriels avec la FDSEA. Photo : Alain Brangé.
Des parlementaires toujours très présents et participatifs lors des échanges trimestriels avec la FDSEA. Photo : Alain Brangé.

L’actualité syndicale et législative était au menu du rendez-vous entre les parlementaires de Meurthe-et-Moselle et le bureau de la FDSEA. En plein débat sur la loi Egalim, le syndicalisme a réaffirmé l’urgence de ne pas laisser la main à la grande distribution.

L’exercice est maintenant en place depuis 2017. Chaque trimestre, la FDSEA reçoit l’ensemble des parlementaires de Meurthe-et-Moselle pour un point d’actualité sur les dossiers agricoles. En ce début d’année, plusieurs textes essentiels pour la profession agricole font l’objet de débat dans les hémicycles et l’ensemble du réseau syndical est mobilisé pour s’assurer que les « bons » amendements seront défendus.

Ne rien lâcher sur Egalim

Depuis sa mise en œuvre, la loi Egalim aura permis de stopper la spirale de destruction de valeur et de mettre en marche une construction du prix des produits agricoles en marche avant. Le texte, ou tout du moins son application, n’est certes pas parfait, mais la loi Egalim fonctionne avec un effet positif pour les agriculteurs. La volonté du réseau FNSEA est de voir renforcer l’application et le contrôle pour gagner en efficacité. La proposition de loi « visant à sécuriser l'approvisionnement des Français en produits de grande consommation » adopté en première lecture à l’Assemblée nationale répond aux attentes de la profession. Le texte subit cependant pression et attaques menées sous l’influence de la grande distribution qui réclame le relèvement du Seuil de Revente à Perte. Alors que les négociations commerciales annuelles battent leur plein, la FDSEA a averti les parlementaires que « les agriculteurs ne pourront pas accepter de voir la main redonnée aux GMS pour détruire le travail accompli depuis 2018 ».

Loi retraite, le compte n’y est pas

Sujet social et sociétal du moment, le débat sur les retraites n’échappe pas à l’agriculture. Les demandes de la profession agricole s’inscrivent dans un débat complexe et technique. Le réseau FNSEA est avant tout focalisé sur deux points. La revalorisation des petites pensions, dossier pour lequel le combat syndical aura permis d’arracher plusieurs acquis consécutifs. Pour l’heure, la FNSEA estime que le compte n’y est pas dans le projet du gouvernement qui n'envisage pas de minimum de retraite unique. La proposition consiste simplement à améliorer l'existant, mais pas pour les agriculteurs pour qui les pouvoirs publics considèrent qu’une mesure comparable au 1.200 € de retraite minimum a déjà été actée en 2021 avec la revalorisation à hauteur de 85 % du Smic. Pour la FNSEA, ce minimum doit concerner tous les retraités agricoles à carrière complète. C'est capital pour les conjoints d'agriculteurs à carrière complète, dont le minimum de retraite n'a pas dépassé 741 €.

Deuxième point essentiel pour les exploitants agricoles, la mise en œuvre des « 25 meilleurs années » mesure adoptée par les députés et les sénateurs. Si symboliquement un pas décisif a été franchi, il reste à le traduire techniquement. Pour la FNSEA, le calcul de la retraite sur les 25 meilleures années n'a guère de sens dans le système actuel d'acquisition des droits à la retraite qu’il convient de réformer (a minima, calcul proportionnel au revenu du nombre de points et fusion des deux composantes de la retraite de base des agriculteurs).