Le site de conditionnement de l’œuf fermier de SANCCO à Maizières a cessé son activité. Il demeure un simple centre de collecte et de dispatching de la production de la quarantaine d’éleveurs de la grande région.
Le centre de conditionnement de Cocorette, implanté sur les hauteurs de Maizières, au sud de Nancy, en 1999, a cessé son activité en début d’année. Le site reste une plateforme de collecte d’œufs pour la région, un emploi a été maintenu sur place, sur les dix-sept personnes équivalent temps plein employées jusqu’alors. Le directeur général, Stéphane Gourguechon, explique les raisons qui ont conduit à cette décision. « Un développement euphorique de la consommation d’œufs bio, en France, pendant la période du Covid, ensuite une décroissance durable ».
Après avoir retrouvé, en 2021, le volume de 2019, 2022 a accusé une baisse significative de 5 % de la consommation. Au cours de l’année écoulée, la marque Matines qui a changé de mains, a cessé totalement ses achats. « Nous calibrions pour Matines, nous avons perdu de l’activité, regrette le dirigeant. Et dans un contexte inflationniste, il nous a été difficile de répercuter au consommateur la hausse des matières premières ».
La production maintenue
L’outil de Nancy-Maizières était devenu vétuste. « Nous avons choisi d’arrêter plutôt que d’investir, la France est en situation de surcapacité de calibrage ». 60 millions d’œufs auront été traités ici en 2022. « Un choix difficile » pour Stéphane Gourguechon, le reclassement de plusieurs personnels s’avérant problématique, compte tenu de l’éloignement géographique des autres unités du groupe. « Nous avons fait ce qui était possible ». Certains salariés ont retrouvé un emploi de proximité .
Pour ce qui concerne la production locale de la poule aux œufs fermiers, « nous maintenons la totalité, sauf le Label Rouge » assure le responsable. Un collaborateur assure la relation avec les éleveurs auxquels il garantit la livraison des emballages et pour lesquels il organise le ramassage sur le Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté. Avant de redispatcher les œufs vers les centres de conditionnement de Doullens (Somme), Breteuil (Oise) et Montéléger (Drôme). Il est fait appel à un transporteur local qui optimise le coût, en chargeant un semi complet. Le bassin de production des deux régions représente une collecte annuelle de 120 millions d’œufs, auprès de quarante éleveurs, dont une petite moitié en AB.
SANCCO (Société avicole nancéienne de conditionnement et de commercialisation des oeufs), qui exploitait la marque Cocorette en franchise sur le Grand Est de la France, est passée dans le giron du groupe ONE en 2016. SANCCO est aujourd’hui en cours de liquidation.