La campagne présidentielle se décline sur le territoire localement. Les « orateurs » agricoles de Valérie Pécresse ont déroulé le catalogue de ses propositions dans le Lunévillois. La candidate LR prône deux « chocs » : compétitivité et confiance.
A l’initiative du député du Lunévillois, Thibault Bazin, orateur pour le Grand Est de Valérie Pécresse, une visite de l’exploitation du Gaec des Mésanges, à Saint-Germain, s’est déroulée le 17 février. Il s’agissait de décliner sur le terrain meurthe-et-mosellan, les propositions agricoles de la candidate Les Républicains à l’élection présidentielle. Une dizaine de représentants des organisations professionnelles départementales participaient, ainsi qu’une vingtaine d’agriculteurs sympathisants, dont un certain nombre de maires. Pour l’occasion, Julien Dive, le député de l’Aisne et l’alsacienne Anne Sander, députée européenne, respectivement conseiller technique agriculture et conseillère PAC de Valérie Pécresse, avaient fait le déplacement.
Ecoute des acteurs
Julien Dive explique la démarche « d’écoute des acteurs » déployée par l’équipe Pécresse qui a conduit la candidate LR à présenter «la première, un programme agricole». Un état d’esprit qu’il résume en «deux chocs», celui de la « compétitivité de l’ensemble de la filière » et celui de la « confiance ». La lutte contre l’agribashing, qui met à mal le moral des paysans, revient comme un leitmotiv ; l’ambition serait de «restaurer l’agrifierté, celle d’une agriculture durable, compétitive qui rayonne dans le monde». La question du revenu vient au premier plan, avec un catalogue de mesures promises «dès 2022» : baisse d’un tiers les cotisations vieillesse, diminution de la taxe sur le foncier non bâti, poursuite de l’allègement des cotisations pour les travailleurs saisonniers, exonération des charges patronales à l’apprentissage, solidarité aux filières en cas de crises climatiques ou sanitaires…
En finir avec la surtransposition
Le renouvellement des générations est pris en compte, en jouant à la fois sur le niveau de retraite des cédants, la facilitation de l’accès de jeunes non issus du milieu agricole et l’allègement de la fiscalité sur les transmissions. Le député de l’Aisne insiste sur la volonté de «mettre fin à la surtransposition systématique des directives agricoles». Il promet un «inventaire dans les six mois et un toilettage dans la foulée».
Pour restaurer la confiance, Julien Dive plaide pour une communication positive sur le métier, à l’instar de ce que certains agriculteurs développent eux-mêmes sur les réseaux sociaux. «Il faut ramener à la raison les extrémistes et rappeler aux citoyens que les agriculteurs sont des acteurs de l’environnement et qu’ils apportent des réponses aux enjeux énergétiques». Le parlementaire, impliqué sur la stratégie de sortie du glyphosate et favorable à la levée de l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes, réclame que l’on fasse «confiance à la science».