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Axel Abraham à Voinémont, parfaite intégration au sein d’un GAEC

Axel Abraham s’est envolé huit mois au Canada sur une ferme céréalière de 600 ha entièrement conduite en semis direct. Photo : DR
Axel Abraham s’est envolé huit mois au Canada sur une ferme céréalière de 600 ha entièrement conduite en semis direct. Photo : DR

Comment s’installer dans un GAEC à quatre, prendre sa place et ses responsabilités ? Démonstration par l’exemple d’Axel Abraham, sur une exploitation historique du Saintois.

Axel Abraham, 27 ans, s’est installé à Voinémont en reprenant les parts de son père au Gaec reconnu de la Chapelle, 1,2 millions de litres de lait et 430 ha de Surface Agricole Utile. Il est désormais associé à trois collègues, Franck, Pascal et Yves âgés de 50 ans, 55 ans et 56 ans, tous issus de la même famille à un degré éloigné, avec un salarié en appui.

Axel a commencé son parcours scolaire par un Baccalauréat Technologique Sciences et Technologies de Laboratoire (STL), puis s’est orienté vers des études agricoles en suivant un Brevet de Technicien Supérieur Agronomie Production Végétale (BTS APV). Il a poursuivi sur une Licence Professionnelle Agronomie Option Ingénierie de l’Entreprise Agricole (LP IEA). Après une première discussion entre associés au sujet de son installation, il a été décidé qu’elle ne se ferait pas dans l’immédiat, il a pu saisir l’opportunité d’accomplir d’autres expériences.

Une expérience à la Frcuma

En 2016, Axel s’est envolé huit mois au Canada sur une exploitation céréalière de 600 ha entièrement conduite en semis direct. Cette expérience lui a appris l’autonomie dans la gestion des tâches et des réparations, au vu de la distance des prestataires de services. 

Rapidement après son retour en 2017, il est embauché à la Frcuma Grand Est, où il occupait le poste d’animateur sur deux départements. Cette expérience de trois ans lui a permis d’aborder d’autres thématiques que celles étudiées en cours, comme la gestion et la comptabilité, ainsi qu’approfondir ses connaissances sur les charges de mécanisation. Une chance d’acquérir ces compétences avant l’installation, « ça m’a permis d’avoir des connaissances spécialisées, de me faire un réseau de connaissances et de voir différents systèmes», retient-il.

En 2018, l’idée de s’installer est revenue, en adéquation avec le départ en retraite de son père. Axel s’est naturellement présenté au Point Accueil Installation, début 2019, pour s’intéresser aux démarches du parcours à l’installation aidée. Une installation en société et de surcroit à quatre associés cela s’anticipe ! Une bonne préparation en amont, comme la gestion du compte associé est importante.

Le confort d’une structure saine

Il a suivi ses stages, et notamment la formation Point Clef de l’Installation qu’il a apprécié pour l’aspect foncier. Souvent, l’installation remet en jeu les surfaces exploitées, « ça réveille les propriétaires, surtout que le dernier installé date d’il y a vingt ans », remarque-t-il. Les prioritaires sont parfois retissant à signer des documents indispensables, ce qui amène à la question de vendre le bien. Malgré une installation sans encombre, c’est sur ce point que s’est arrêté Axel, le stage lui a permis de poser ses questions à des interlocuteurs experts comme un juriste agricole.

S’installer sur cette structure saine est un confort, la main d’œuvre est suffisante pour que chacun puisse prendre du temps personnel quand il le faut. Il y a certaines contreparties indissociables, il faut savoir faire des concessions et prendre du recul pour travailler en bonne intelligence avec des personnalités différentes. Le stage « Relation Humaine » aide à acquérir des réflexes dans la communication entre associés.