L’attention médiatique sera braquée sur l’AG de la FDSEA, le 15 mars, à Pont-à-Mousson, avec la venue annoncée d’Arnaud Rousseau. Au-delà des négociations de crise en cours, le leader de la FNSEA devrait prononcer un discours en faveur de l’Europe, et contre la décroissance.
Les agriculteurs de Meurthe-et-Moselle ont rendez-vous pour le temps fort de l’année syndicale, le vendredi 15 mars, dès 9h, à l’occasion de l’assemblée générale de la Fdsea, à l’espace Montrichard, à Pont-à-Mousson. De longue date, l’agenda d’Arnaud Rousseau avait été retenu, à la demande de Jérémy Jenneson, le président de la FDSEA. Bien avant la montée en puissance de la crise agricole, ces dernières semaines.
Sa présence sur le département permettra d’apporter des éléments de réponses aux adhérents, sur les négociations en cours. Le patron de la FNSEA devrait, en principe, rencontrer le président de la République, Emmanuel Macron, dans le courant de la semaine prochaine. Si le calendrier est respecté, Arnaud Rousseau pourrait venir à Pont-à-Mousson avec des informations complémentaire sur les négociations en cours avec les autorités de l’Etat.
Dialogue renforcé sur le département
Réuni à Laxou, le 4 mars, le conseil d’administration de la FDSEA s’est félicité de la très forte mobilisation enregistrée, sur les différents points de blocage des autoroutes, au paroxysme des revendications. Jérémy Jenneson a relayé les innombrables réunions qui se sont déroulées à l’échelle départementale, sous la houlette du préfet Françoise Souliman en personne, entourée des services administratifs concernés. « Ce dialogue est renforcé sur le département », se félicite le président de la Fdsea, en listant les premières mesures « immédiatement opérationnelles ».
En premier lieu l’ouverture des remboursements GNR 2023 et des acomptes 2024. A compter du 1er juillet, les déductions seront immédiatement déduites par les fournisseurs : « une vraie avancée » pour Jérémy Jenneson. La dérogation jachère 2024 est finalisée dans une version opérationnelle. Le renforcement des contrôles sur l’application de la loi EGALIM, avec application des sanctions prévues, est entré dans les faits. Autre motif de satisfaction dans les rangs du syndicalisme « la mise en pause du plan Ecophyto ».
Stockage et usage de l’eau
Beaucoup d’autres sujets restent en discussion et devraient faire l’objet d’avancée dans les prochaines semaines, en particulier dans le domaine de la simplification administrative. La stratégie syndicale nationale s’inscrit dans une volonté « de changement de cap de la politique agricole ». Avec deux rendez-vous « clés » au cours de l’année 2024. La présentation du projet de loi d’orientation agricole, finalement repoussée à la fin de l’été. Et le vote du projet de loi de finances pour 2025, à l’automne. Jérémy Jenneson estime que l’agriculture doit pouvoir prétendre à terme, à être rémunérée pour des services, actuellement non marchands, qu’elle rend à la société. Ce qu’on nomme généralement par le terme « d’externalités positives », notamment en termes d’environnent et d’entretien du paysage.
L’assemblée générale du 15 mars, dans sa deuxième partie, abordera aussi l’avenir en mode projet. La thématique affichée « Changeons de logiciel pour produire demain » s’ouvrira sur la présentation d’un rapport d’orientation, écrit par un groupe de travail au cours de l’hiver. Ce document porte sur le stockage et l’usage de l’eau, « redonner sa chance à la Lorraine ». Arnaud Rousseau devrait prolonger la discussion en abordant la question européenne. Sa volonté affichée est de « débloquer l’Union, pour stopper la décroissance » .