
Après un début de carrière en immersion chez Prim’Holstein France, Valérie Pierret-Lette s’est installée agricultrice dans le cadre familial. Impliquée dès sa prime jeunesse dans l’ambiance des concours, elle le reste durablement. Son engagement professionnel l’a conduit à prendre, cette année, la présidente de Stan-élevage. Portrait.
Avant même que la fête de l'élevage n'existe, Valérie Pierret-Lette fréquentait déjà le concours départemental bovin, au milieu des années 80, accompagnant ses parents Christian et Francine Lette, installés à la Ferme du Vartellier à Allondrelle-la-Malmaison. Au printemps dernier, elle a succédé à Dominique Colin à la présidence de Stan-Elevage, lequel avait en 2007 pris le relais d'un certain… Christian Lette, à la tête de l'association.
Technicienne à Prim’Holstein France
La jeune femme de 46 ans est une passionnée d'élevage laitier depuis son plus jeune âge, avec un attrait tout particulier pour la race Prim'Holstein. Elle prolonge ses études générales par un BTS Productions Animales, au cours duquel elle effectue un stage au sein d’INEL 54, la structure administrative commune de l’époque, entre le contrôle laitier et la coopérative d’insémination. Elle côtoie alors René Loubette et Philippe Georges et en garde « un très bon souvenir et un intérêt formateur ».
Diplômée, elle intègre Prim’Holstein France en tant que technicienne, en 1997. Valérie Lette visite alors un à deux élevages par jour, au gré de ses affectations. D’abord sur l’Aisne, la Somme et le Pas-de-Calais ; puis sur la Meuse, la Marne et les Ardennes, dans un second temps. Ses domaines d’investigation d’alors : contrôle de performances, pointage, conseil d’accouplement, animation de sections d’éleveurs…
En 2004, Valérie s’installe avec ses parents au sein de la SCEA du Vartellier. A la retraite de ceux-ci, elle rejoint alors son mari Emmanuel Pierret et son beau-frère Frédéric, au sein de leur Gaec « d’Orgeval » qui change de nom et d’adresse pour l’occasion. A la Noël 2015 naissait ainsi le Gaec de l’Union, une des exploitations parmi les plus au nord de la Meurthe-et-Moselle, à Allondrelle-la-Malmaison. La structure compte aujourd’hui 280 hectares, 300 vaches laitières, 30 vaches allaitantes, quelques moutons et des chevaux. Le Gaec a investi dans des bâtiments privilégiant le bien-être de l’éleveur et de l’animal. Il a opté pour l’équipement en roto traite, à partir d’un grand troupeau.
« Sa dose d’adrénaline »
Le parcours de Valérie Pierret-Lette atteste de son intérêt pour l’évolution génétique de la race laitière. « Cela permet d’améliorer toujours le cheptel, grâce à un choix important de taureaux avec chacun sa spécificité, argumente-t-elle, mais aussi de se faire plaisir ». Les concours d’élevage « on aime ça, toute la famille se prend au jeu, un vrai défi de préparer et présenter ses vaches à soi, avec sa dose d’adrénaline le jour J sur le ring ». Et au-delà, c’est le travail d’équipe, l’ambiance et l’échange avec les collègues « qui permet toujours d’apprendre, en se comparant, pour progresser ». S’il lui est arrivé de participer à plusieurs concours nationaux, Valérie Pierret-Lette ne se souvient pas d’avoir sorti « de très grandes vaches », mettant à merveille le principe selon lequel « l’essentiel est de participer ».
Le Gaec de l’Union participera en force à l’édition 2023 de la Fête de l'élevage. Une quinzaine de ses bovins devraient défiler dans les allées des Bosquets et une jument suitée participera au concours spécifique équin.
Retrouvez le portrait complet de Valérie Pierret-Lette dans notre dossier consacrée à l'Elevage en fête, dans Le Paysan Lorrain du 8 septembre.