Le 1er juin, la chambre d’Agriculture de Meurthe-et-Moselle organisait un rallye méteil. Une vingtaine de personnes étaient au rendez-vous, à Armaucourt, pour échanger avec Amélie Boulanger et Arnaud Bourot, conseillers agronomie à la CDA 54.
Sur la parcelle de Pierre Rougieux se côtoyaient plusieurs variétés d’orge, de triticale, de seigle ainsi que des mélanges. L’objectif : comparer les rendements en biomasse et les valeurs alimentaires de ces différentes cultures et ainsi évaluer leur potentiel comme Cims (Culture intermédiaire multi-services).
Si l’orge et le blé sont conseillés pour la vente, il n’en est pas de même en culture intermédiaire. En effet, leur pouvoir de concurrence est limité, et le salissement est important. De plus, les rendements ne sont pas au rendez-vous. Le triticale en revanche, est tout à fait conseillé comme culture intermédiaire, surtout à visée fourragère. Les seigles fourragers d’hiver aussi peuvent être utilisés en fourrages, à condition d’être récoltés tôt. Les mélanges triticale-seigle et triticale-seigle-orge sont tout aussi prometteurs.
Le choix de la céréale et de la date de récolte va être très dépendant de l’objectif poursuivi. Pour une utilisation en fourrage, le triticale reste la valeur sûre, mais le seigle fourrager peut s’envisager s’il est récolté tôt. Pour un objectif « biomasse », tout dépendra de la culture suivante : si on souhaite implanter un maïs, il vaudra mieux choisir un seigle fourrager précoce. En revanche, si on préfère assurer le rendement de la culture intermédiaire, quitte à attendre ensuite les semis de colza ou de blé, les seigles forestiers, plus tardifs, seront indiqués.
Tous les résultats des essais seront disponibles sur le site de la chambre d’Agriculture de Meurthe-et-Moselle à l’automne. Après la récolte du 11 juin, des cultures d’été seront implantées sur la parcelle. L’objectif : cumuler les rendements des deux cultures pour avoir une vision du rendement à l’année.